L'administration de Joe Biden multiplie les gestes à l'égard de l'Iran

© AP Photo / Alex BrandonJoe Biden
Joe Biden - Sputnik Afrique, 1920, 19.02.2021
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Les États-Unis ont procédé le 18 février à trois gestes à l'égard de l'Iran, sur fond d'intensification des discussions pour une relance de l'accord nucléaire conclu avec Téhéran et à l'approche d'une intention iranienne de s'affranchir de nouveaux engagements.

Après une réunion virtuelle des chefs des diplomaties française, britannique, allemande et américaine, Washington a annoncé le 18 février accepter une invitation de l'Union européenne à des pourparlers en présence de Téhéran pour relancer les efforts visant à restaurer cet accord.

«Les États-Unis acceptent une invitation du haut représentant de l'Union européenne à une réunion du P5+1 (un groupe rassemblant États-Unis, Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) et de l'Iran pour évoquer la meilleure façon d'avancer concernant le programme nucléaire de l'Iran», a annoncé le porte-parole du département d'État, Ned Price.

Retour des sanctions annulé

L'administration de Joe Biden a annulé dans la foulée une proclamation unilatérale effectuée en septembre par le gouvernement de Donald Trump sur un retour de sanctions internationales contre l'Iran.

Dans une lettre au Conseil de sécurité de l'Onu, obtenue par l'AFP, l'ambassadeur américain par intérim aux Nations unies, Richard Mills, indique que les sanctions internationales «levées par la résolution 2231» de l'Onu en 2015 et confirmant l'accord nucléaire conclu la même année avec Téhéran «restent levées».

L'annonce en septembre par l'administration Trump, qui avait décidé en 2018 du retrait des États-Unis de l'accord, avait été jugée nulle et non avenue par une large majorité des autres membres du Conseil de sécurité.

Restrictions des déplacements des diplomates

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Le département d'État a enfin annoncé l'allègement des restrictions imposées sur les déplacements des diplomates iraniens auprès de l'Onu à New York.

Ces restrictions avaient été considérablement alourdies par l'administration Trump. Elles imposaient à ces diplomates et au chef de la diplomatie iranienne de se cantonner à quelques rues autour du siège de l'Onu avec un parcours très précis pour aller et revenir de l'aéroport Kennedy.

L'allègement des restrictions leur permettra de revenir à une situation précédente les autorisant à se déplacer librement à New York et dans ses proches environs. Cette règle, qui s'applique aussi aux missions diplomatiques de Cuba et de la Corée du Nord, reste en vigueur, a précisé un responsable du département d'État.

«L'idée est de prendre des mesures pour supprimer les obstacles inutiles à la diplomatie multilatérale en modifiant les restrictions sur les voyages intérieurs qui ont été extrêmement restrictives», a expliqué ce responsable.

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