Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau tué au couteau par un Soudanais

© Photo Pixabay/HuchePau
Pau - Sputnik Afrique, 1920, 19.02.2021
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Le directeur du Centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Pau a été tué ce 19 février par un Soudanais interpellé dans la foulée. La victime a reçu plusieurs coups de couteau. Gérald Darmanin a annoncé se rendre sur les lieux.

Un réfugié du centre d'accueil Isard COS à Pau (Pyrénées-Atlantiques) a poignardé à mort le directeur du Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) ce 19 février en fin de matinée, a appris l'AFP de sources concordantes.

La victime, 46 ans et père de famille, est morte peu après l'agression. Selon les informations de France Bleu, il a reçu au moins trois coups de couteau au niveau de la gorge.

Connu des services de police

D’origine soudanaise, l'agresseur présumé, 38 ans, a été interpellé sans incident. Il est demandeur d'asile et ne vivait pas au centre. Il y a néanmoins été pris en charge par le passé.

L’homme est connu de la police pour des faits de violence, mais inconnu des services de renseignement. Il avait déjà été emprisonné. L’Ofpra venait de lui refuser son statut de réfugié.

À l’heure actuelle, les motivations de l’agresseur sont inconnues.

Darmanin se rend à Pau

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé se rendre à Pau en fin d’après-midi. Il rencontrera personnel de l’association et élus. Il a également adressé ses «sincères condoléances» à la famille de la victime.

Le maire de Pau réagit

François Bayrou, maire de Pau, a qualifié l’assassinat de «drame épouvantable», pointant le fait que «la victime s'est engagée toute sa vie professionnelle dans la défense des migrants et de ceux qui postulent à l'asile», a-t-il déclaré à France Bleu.

C'est «d'autant plus épouvantable parce que l'agresseur, l'assassin, a fait de la prison pour des faits d'agression, à l'arme blanche apparemment. À très juste titre, sa demande d'asile ou de poursuite d'asile avait été refusée. Il s'est retourné contre le chef de service. C'est d'une violence, d'une absurdité extrême... Il y a tant d'interrogations sur le parcours de cet homme», conclut l’élu.
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