Un gendarme mis en examen dans l’Yonne pour avoir ouvert le feu contre un homme armé d’un couteau

© Photo pixabay/congerdesignUn couteau de cuisine
Un couteau de cuisine - Sputnik Afrique, 1920, 25.02.2021
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Un militaire ayant tiré fin décembre dernier sur un homme qui, armé d’un couteau, avait menacé les passants d’un village dans l’Yonne, a été mis en examen «pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner».

Les faits remontent au 28 décembre 2020. Un quinquagénaire qui menaçait avec un couteau de boucher des passants dans une rue du village de Mélisey, dans l’Yonne, est décédé lors de l’intervention des gendarmes. Le militaire suspecté d’avoir ouvert le feu a été auditionné par le juge d'instruction en charge du dossier, relate L’Yonne républicaine.

«À l'issue, il a été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort, sans intention de la donner», déclare le procureur de la République d’Auxerre.

Il fait remarquer que «ce n'est pas une déclaration de culpabilité» et que la mise en examen ouvre des droits d'accès au dossier.

«Le gendarme n'a fait l'objet d'aucune mesure de sûreté», précise le procureur.

Il ajoute qu’il n’y a pas du côté de la victime «de constitution de partie civile au dossier».

«J'insiste sur le fait que la question de la légitime défense se pose et qu'elle n'est pas exclue à ce stade de l'instruction», rappelle encore le magistrat.

Le commandant de groupement à la gendarmerie de l'Yonne s’est refusé à tout commentaire relatif à une possible suspension du jeune militaire, ajoute le journal.

Les faits

Trois jours avant le Nouvel an, l’homme se promène avec son couteau dans le village puis prend la fuite. Il est poursuivi par des gendarmes, «deux à pied, un en voiture» et la course-poursuite se passe dans les champs», selon L’Yonne républicaine. Finalement, le suspect fait face à ses poursuivants et court vers eux.

«L'un des gendarmes a fait usage de son arme à feu à deux reprises, avait indiqué dès le lendemain le parquet. Il y a de sérieuses raisons de penser que la victime est morte des coups de feu.»

Seule l’autopsie pourrait confirmer les faits mais le rapport n’est pas encore rédigé, près de deux mois après le drame, fait remarquer le quotidien.

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