Les coraux de Martinique menacés par une bactérie mortelle

© Photo pixabay/HansDes coraux
Des coraux - Sputnik Afrique, 1920, 26.02.2021
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Une menace plane sur les récifs coralliens martiniquais, celle d’une bactérie qui provoque leur blanchissement et conduit à leur mort.

Des centaines de colonies de coraux au large de la Martinique sont attaquées par une bactérie qui les recouvre de taches blanches et qui provoque leur mort, relate Franceinfo. Ce sont des plongeurs qui ont donné l'alerte.
Il est possible de soigner les coraux touchés en leur appliquant une pâte antibiotique. Toutefois, l’opération est trop compliquée et trop coûteuse.

«Cela nécessiterait une intervention humaine énorme en temps, qui n’est pas du tout envisageable à l’échelle d’un territoire comme la Martinique», déclare à Franceinfo le biologiste marin Jean-Philippe Maréchal.

Or, d’ici quelques années, cette bactérie pourrait détruire le massif corallien sur la côte caraïbe.

«On a repéré au niveau d’un site de plongée qui s’appelle les Sources chaudes […] des taches qui ressortent par rapport à d’autres sites», constate pour sa part le président d’un club de plongée.

Entretemps, les plongeurs sont priés de ne pas toucher les coraux et de rester à l’écart afin d'éviter de disséminer la bactérie meurtrière à travers le récif qui souffre déjà du réchauffement climatique.

Presque la moitié des espèces

La maladie corallienne liée à la perte de tissus est mortelle. Elle a été observée pour la première fois en 2014 en Floride, avait averti dès décembre dernier le préfet de la Martinique.

«Cette maladie affecte plus de 20 espèces de coraux sur les 45 environ que comptent les récifs caribéens», indique-t-il.

La préfecture rappelait que la maladie avait été observée sur le territoire de la Guadeloupe en juin 2020 et au nord de Sainte-Lucie, aux Antilles, dès le mois d’août.

«La propagation de la maladie est extrêmement rapide et mortelle pour la plupart des colonies affectées», avait alors souligné le préfet, alors que la Martinique ne présentait à l’époque que des «suspicions», mais «aucun cas confirmé».
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