«Cette fois encore nous n’avons pas été entendus»: les maires des Alpes-Maritimes s’indignent

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Alpes-Maritimes - Sputnik Afrique, 1920, 27.02.2021
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Alors que la Côte d’Azur vit son premier week-end en confinement, le maire d’Antibes s’indigne de cette mesure qu’il estime inefficace. Il dénonce également le fait que l’avis des élus ne soit pas pris en considération.

Sur fond d’une nouvelle flambée de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a décidé de mettre en place des confinements locaux le week-end à Nice (Alpes-Maritimes) et Dunkerque (Nord). En outre, Jean Castex a demandé ce 27 février aux préfets des 20 départements placés sous «surveillance renforcée» de consolider le contrôle des mesures en vigueur, rappelant que l’essentiel était «de tout faire» pour éviter un confinement national.

Le Premier ministre a également évoqué «des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque» pour d’autres territoires.

«J’ai demandé aux préfets des départements concernés d’engager des concertations avec les élus» locaux, a-t-il déclaré au cours de sa dernière conférence de presse sur la situation.

Ce qui ne semble pas être toujours le cas. Ainsi, Jean Leonetti, maire d'Antibes et président de la CASA (Communauté d’agglomération Sophia Antipolis), a affirmé à Nice-Matin que les élus ont notamment proposé un allongement de la durée des sorties familiales journalières, ce qui a été refusé par le préfet.

«On nous donne des informations, bienveillantes et courtoises, certes, mais il ne s’agit pas d’une consultation. Je ne vois pas pourquoi on nous demande notre avis, puisque de toute façon on ne le suit jamais», regrette-t-il.

Un point de vue partagé par d’autres élus.

Une mesure «très aléatoire»

Dès le 22 février, les maires de la CASA ont voté à l’unanimité une motion pour demander un assouplissement et une adaptation des règles de confinement, mais aussi pour constater que leur opinion n’était souvent pas prise en considération.

«Sur la forme, les mesures envisagées ont fait plus l’objet d’une information que d’une réelle concertation auprès des maires du département, et comme lors de la mise en place du couvre-feu à 18 heures, qui s’est avéré inefficace dans les Alpes-Maritimes, force est de constater que cette fois encore nous n’avons pas été entendus», souligne la motion.

Les maires affirment que le confinement le week-end est une mesure «très aléatoire sur le plan de son efficacité sanitaire».

«Nous désapprouvons les mesures de confinement annoncées les deux prochains week-ends, dont l’impact sanitaire sera limité alors qu’elles pénaliseront gravement les activités familiales, sociales et économiques», notent les maires.

Dans ce contexte, ils ont demandé au préfet que les nouvelles mesures «soient assouplies et adaptées […] afin que les sorties familiales soient autorisées jusqu’à trois heures au lieu d’une heure comme prévu». Une demande refusée par le préfet, constate Jean Jean Leonetti.

De nouvelles mesures pourraient être annoncées la semaine prochaine, avait prévenu Jean Castex, pour pouvoir être éventuellement appliquées à partir du samedi 6 mars.

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