La Birmanie congédie son ambassadeur aux Nations unies

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manifestation contre le coup d'État en Birmanie - Sputnik Afrique, 1920, 27.02.2021
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L’ambassadeur de la Birmanie à l’Onu a été congédié après avoir exhorté l’organisation d’agir par «tous les moyens nécessaires» contre le coup d’État militaire survenu début février, annonce la télévision d'État birmane.

Les propos récemment tenus à l'Assemblée générale des Nations unies par Kyaw Moe Tun, ambassadeur de la Birmanie à l’organisation, lui auront coûté son poste, fait savoir la télévision d'État birmane MRTV.

Lors de son discours, le responsable a exhorté l’Onu à utiliser «tous les moyens nécessaires» contre le coup d'État militaire du 1er février.

Il a notamment précisé avoir parlé au nom du gouvernement civil déchu d’Aung San Suu Kyi.

D’après la télévision d'État, le diplomate a «trahi le pays et parlé au nom d'une organisation non officielle qui ne représente pas le pays».

«Il a abusé du pouvoir et des responsabilités d'un ambassadeur», estime la chaîne, reprise par Reuters.

Son discours

Vendredi 26 février, au cours d'une session spéciale de l'Assemblée générale consacrée à son pays, l'ambassadeur Kyaw Moe Tun a demandé de «mettre fin au coup d'État militaire».

«Nous avons besoin de l'action la plus forte de la communauté internationale pour immédiatement mettre fin au coup d'État militaire, mettre fin à l'oppression du peuple innocent et rendre le pouvoir de l'État au peuple», a-t-il déclaré, cité par l’AFP.

L'émissaire de l'Onu pour la Birmanie, Christine Schraner Burgener, a également «fermement condamné» vendredi devant l'Assemblée générale les dernières mesures prises par l’armée du pays contre des manifestants.

Coup d’État militaire

Le 1er février, l'armée birmane a pris le pouvoir, évinçant le gouvernement civil élu et arrêtant ses dirigeants, dont le Président Win Myint et le prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, de facto chef du gouvernement.

Précédemment, l’armée avait accusé la Commission électorale nationale ainsi que le parti au pouvoir de fraude lors des élections générales du 8 novembre dernier.

De son côté, la diplomatie russe a appelé les parties en crise à «la reprise du dialogue politique» pour préserver le développement durable du pays.

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