«Je passerai à l’acte, si elle meurt, elle meurt»: il écope de trois mois de prison pour cet appel passé à la police

CC BY 2.0 / Tim Parkinson / On the phone @ Manchester, UKUn homme parlant au téléphone
Un homme parlant au téléphone - Sputnik Afrique, 1920, 01.03.2021
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Un homme a menacé de mort son ex-femme alors qu’il était au téléphone avec la police, relate Actu. Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis et n’a plus le droit d’entrer en contact avec elle.

Mardi 23 février, un quadragénaire a été jugé par le tribunal de Nanterre pour avoir annoncé par téléphone à la police qu’il allait tuer son ex-femme, selon le site Actu. Malgré une décision de justice d’août 2020, elle refusait de le laisser voir son fils. Ainsi, l’homme passait des appels répétés au commissariat de Puteaux (Hauts-de-Seine) pour tenter de faire avancer les choses.

Le 3 novembre dernier, jour de l’anniversaire de son fils, il a perdu patience face à son interlocuteur, un officier de police judiciaire.

«Je passerai à l’acte, si elle meurt, elle meurt. On se verra aux Assises, vous pourrez témoigner qu’il y a eu préméditation, j’enlèverai une merde de la planète», a-t-il déclaré.

Malgré les appels au calme du fonctionnaire, l’homme a annoncé qu’il comptait passer à l’acte «le vendredi suivant». L’officier a alors prévenu le ministère public. Les menaces ont ainsi porté leurs fruits. «Une semaine, dix jours après, j’avais mon fils à mes côtés», s’est réjoui le quadragénaire.

Explications au tribunal

Lors de l’audience, le père de famille a assuré qu’il ne s’agissait que d’un stratagème pour récupérer son enfant.

«Je n’aurais jamais rien fait contre elle, je préférerais me faire du mal à moi, que de lui en faire à elle […]. Je voulais faire bouger la justice», a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par Actu. Il affirme par ailleurs que son fils «était en danger chez sa mère».

Cette dernière n’était pas présente au procès, mais son avocate a fait état d’«insultes, pressions, attestations de témoins, mains courantes et plaintes classées sans suite» rassemblées depuis 2008. «La victime vit dans la peur et est rongée par l’anorexie», a-t-elle ajouté, avançant que cet homme «représente un réel danger pour cette femme».

«Il faut payer de sa personne. Je serai déclaré coupable, mais si elle avait respecté les obligations judiciaires dès le début on n’en serait jamais arrivé là», a répondu le prévenu. Il a écopé de trois mois de prison avec sursis probatoire, avec l’interdiction d’entrer en contact avec son ex-femme et d’approcher de son domicile.

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