Moscou et Damas accusent Washington de transférer de l’aide humanitaire de l’Onu aux extrémistes

© AP PhotoLes réfugiés syriens dans le camp d'Al-Rukban
Les réfugiés syriens dans le camp d'Al-Rukban - Sputnik Afrique, 1920, 01.03.2021
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Les États-Unis font pression sur l’Onu pour qu’elle livre de l’aide humanitaire aux résidents du camp de réfugiés syriens d’al-Rukban en comptant en réalité la destiner aux extrémistes qu’ils chapeautent, indiquent les états-majors interministériels de coordination russe et syrien.

Dans un communiqué publié ce lundi 1er mars, les états-majors interministériels de coordination russe et syrien ont dénoncé la pression que les États-Unis exercent sur les dirigeants de l’Onu concernant l’aide humanitaire destinée aux réfugiés du camp d’al-Rukban.

«Les Américains comptent, en fait, utiliser les frets pour approvisionner les extrémistes qu’ils contrôlent dans la région comme cela a déjà eu lieu par le passé», signalent les états-majors.

Des extrémistes formés «à la chaîne»

Le document qualifie ce camp de réfugiés d’endroit où les extrémistes sont formés «à la chaîne» par les Américains qui créent des obstacles à sa fermeture et au rétablissement de la souveraineté et de la paix en Syrie.

«Nous appelons la communauté internationale et au premier chef les pays du Moyen-Orient à condamner fermement les actions des États-Unis et de leurs alliés qui continuent de contrôler illégalement d’importants territoires syriens […] ce qui, de concert avec la politique des sanctions antisyriennes, constitue la cause majeure de la crise économique stimulant l’activité terroriste en Syrie et dans le reste de la région», indiquent les états-majors.

Violation des normes internationales

Moscou et Damas ont également accusé Washington de violer les règles internationales.

«Les États-Unis effectuent des frappes aériennes sur le territoire souverain de l’État syrien et continuent de l’occuper illégalement. Dans les régions qu’ils contrôlent rien n’indique le rétablissement d’une vie sure et décente», avancent les états-majors.

Le 26 février, les États-Unis ont attaqué plusieurs bâtiments à la frontière entre la Syrie et l’Irak. La Russie a été avertie la frappe cinq minutes avant.

«Du point de vue de la déconfliction, un tel avertissement ne sert à rien», a souligné Sergueï Lavrov.

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