Bruxelles et Washington sanctionnent la Russie en lien avec l’affaire Navalny

© Sputnik . Pavel Biedniakov / Accéder à la base multimédiaAlexeï Navalny lors de son procès dans le cadre de l’affaire Yves Rocher
Alexeï Navalny lors de son procès dans le cadre de l’affaire Yves Rocher - Sputnik Afrique, 1920, 02.03.2021
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Les 27 ont annoncé les sanctions antirusses liées à l’affaire Navalny pour «violation des droits de l’Homme». Les quatre personnes ciblées sont de haut responsables russes, dont le chef du Comité d’enquête et le commandant de la Garde nationale. Washington a de son côté présenté sa propre liste des personnes et entités sanctionnées.

Les sanctions européennes personnelles pour violation des droits de l’Homme dans l’affaire Navalny sont entrées en vigueur le 2 mars, a informé l’UE via son Journal officiel. Ce même jour, les États-Unis ont également annoncé les mesures qu'ils ont prises contre la Russie.

Les quatre personnes visées par les mesures des 27 sont le directeur du service pénitentiaire fédéral russe Alexandre Kalachnikov, le président du Comité d’enquête Alexandre Bastrykine, le procureur général Igor Krasnov et le directeur du Service fédéral des troupes de la garde nationale Victor Zolotov.

«Les mesures restrictives prévoient l’interdiction d’entrée [dans l’UE] et le gel des avoirs. En outre, il est interdit aux personnes physiques et morales dans l’UE de fournir des fonds à ces personnes, tant directement qu’indirectement», a précisé le Conseil européen dans un communiqué.

Les USA emboîtent le pas à l'UE

La liste noire préparée par les États-Unis concerne sept haut responsables et 14 entités. Les décisions ont été prises en coordination avec l’Union européenne.

«Le département du Trésor ajoute sur la liste des sanctionnés sept haut fonctionnaires du gouvernement russe», a déclaré un haut représentant de l’administration américaine aux journalistes, sans préciser leurs noms.

Les sanctions incluent des restrictions personnelles, commerciales et de visa.

De plus, 14 personnes morales ont été placées sur la liste noire. 13 d’entre elles sont des entreprises privées, dont neuf sont établies en Russie, trois en Allemagne et une en Suisse. La dernière entité est un institut d’État russe de recherche.

Le haut représentant a expliqué que les entités susmentionnées étaient liées à la production d'agents biologiques et chimiques.

D’autres mesures antirusses suivront dans les prochaines semaines, a-t-il ajouté.

Navalny arrêté de retour d’Allemagne

Après avoir suivi un traitement en Allemagne après son empoisonnement, l’opposant Alexeï Navalny a été arrêté le 17 janvier dans un aéroport de Moscou. Il a été condamné, selon la décision définitive, à environ deux ans et demi de prison au lieu des 3,5 ans prévus pour avoir violé les conditions de sa libération conditionnelle dans le cadre de l’affaire Yves Rocher qui remonte à 2014.

Évoquant un risque pour sa vie, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a demandé la libération de Navalny, ce qui a été rejeté par Moscou.

Les nouvelles sanctions européennes entraîneront «sans doute une réaction de la part de la Russie», avait précédemment averti le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko.

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