Les appels de médecins à un nouveau confinement s’intensifient

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Un hôpital - Sputnik Afrique, 1920, 03.03.2021
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Pour diminuer la circulation du virus, il faut prendre des mesures drastiques et passer par une «mesure de confinement», estime le professeur Gilles Pialoux de l’hôpital parisien Tenon. Le médecin est loin d’être le seul à demander un durcissement.

Des mesures sévères sont nécessaires pour ralentir la circulation du virus, prévient Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon.

«Évidemment, il faut diminuer la pression de la circulation du virus, et cela ne passera que par des mesures drastiques», a-t-il déclaré mardi soir sur le plateau de BFM TV.

Il faut diminuer la pression dans les hôpitaux

Selon les données du 2 mars, 22.857 nouveaux cas ont été enregistrés en France et 417 décès sont à déplorer. À ce jour, plus de trois millions de premières doses de vaccin ont été injectées au total. Dans les hôpitaux se trouvent encore plus de 25.000 patients, parmi eux 3.586 sont en réanimation.

«Je ne vois pas comment on peut diminuer la pression dans les hôpitaux sans passer par une mesure de confinement», remarque M.Pialoux.

Des médecins favorables au confinement

La veille, un autre médecin, Jean-François Timsit du service de réanimation et des maladies infectieuses de l'hôpital Bichat, avait fait part, également sur BFM TV, de ses inquiétudes. «On est en train de se noyer tout doucement. Le service est plein, on a déjà ouvert un certain nombre de lits supplémentaires», a-t-il expliqué en ajoutant que l’hôpital a commencé à déprogrammer des opérations et que les patients arrivent aux urgences avec un rythme soutenu.

«Je ne vois pas pourquoi on attend», s’étonne toujours sur BFM TV Philip Juvin, chef des urgences de l’hôpital G.Pompidou. Quand l’épidémie monte, rappelle-t-il, «chaque jour perdu est un jour qui compte double».

«Le fait d’attendre n’a pas de sens», partage Axel Kahn, professeur de génétique, président de la Ligue nationale contre le cancer.

L’exécutif français pourtant a adopté une stratégie territorialisée: Nice et Dunkerque sont soumises à un confinement le week-end, et 20 départements susceptibles de basculer dans un confinement le week-end, sont placés sous surveillance. Lundi 1er mars, Emmanuel Macron a indiqué qu'il fallait encore tenir quatre à six semaines avant d'atteindre un meilleur horizon.

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