Un ex-agent de la CIA raconte comment gagner la confiance de n’importe quel interlocuteur

© Photo Pixabay / StartupStockPhotosInterlocuteurs à la table
Interlocuteurs à la table - Sputnik Afrique, 1920, 03.03.2021
S'abonner
Comment orchestrer une conversation afin que l’interlocuteur vous confie ses secrets? Andrew Bustamante, ex-agent de la CIA, décrit dans un entretien à LADbible la technique qu’il employait dans son travail et qui pourrait aider à obtenir la confiance ou à plaire à quelqu’un, dans un but romantique ou autre.

Formé pour gagner la confiance de n’importe quelle personne dans le cadre de son métier, l’ancien espion au sein de la CIA Andrew Bustamante a fait part de la technique qu’il utilisait dans une interview au site LADbible. Afin que la personne ciblée lui confie le secret dont il avait besoin, il la poussait à croire qu’il existait une connexion entre eux.

En guise d’exemple, Bustamante part d’une situation où l’on aspire à plaire à quelqu’un, en vue d’une relation romantique. Sa technique est semblable, bien qu’il ne s’agisse pas de tomber amoureux au sens propre.

Imaginons un café. «Si l’on veut connaître la recette secrète de leur spécialité, on embauche un employé de ce café», explique l’ex-agent. C’est la procédure typique.

Phase 1

Comme personne ne fait confiance à un inconnu après une première rencontre, «on commence une série de "conversations d’évaluation". On ne parviendra pas à obtenir toute l’information lors d’une seule conversation», souligne-t-il.

Au début, il vaut mieux parler de sujets abstraits qui vont ensuite pousser la personne à évoquer des sujets personnels. Pour obtenir la confiance d’une barista, Bustamante lui demanderait si elle a travaillé ailleurs. Ayant reçu la réponse «J’ai été serveuse», on conclut que son expérience dans l’industrie de service était possiblement difficile, avec un salaire peu élevé, et on procède à la prochaine étape.

Phase 2

«Les gens voient le monde, pour l’essentiel, à travers leur propre perception», explique Bustamante. «La CIA apprend [à ses agents] à aller au-delà de cette perception personnelle.»

Pour rendre la conversation plus profonde et personnelle pour la barista, il lui demanderait dans quel restaurant elle travaillait: «J’entends parfois parler de consommateurs grossiers dans ce quartier-là, est-ce vrai?» On peut faire une plaisanterie.

À cette étape, la «cible» souhaiterait faire part de son expérience, par exemple, avec des clients insolents.

Phase 3, finale

Si elle fait remarquer que malgré tout sa «religion lui dicte de pardonner à toute personne», on passe à la méthode baptisée «fenêtres et portes» par la CIA.

«Quand quelqu’un ouvre la porte, il propose en fait un sujet pour discussion et on peut poser la question qui intéresse à ce propos. Cette réponse est une porte largement ouverte pour qu’on demande quelle est sa religion», pointe Bustamante.

«La psyché humaine, quel que soit votre pays d'origine, quelle que soit votre culture, fonctionne ainsi: si vous ouvrez une porte de conversation et si quelqu'un vous pose une question complémentaire, le cerveau humain veut répondre à cette question», résume l’ex-employé de la CIA. «Une fois que vous pénétrez dans le cerveau de quelqu'un, dans sa "vie personnelle secrète", ses secrets personnels, il vous fait suffisamment confiance pour vous révéler le moindre secret qu'il possède.»
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала