En réaction à la troisième soirée consécutive de violences urbaines en banlieue lyonnaise, le ministre de l’Intérieur n’a pas exclu que ces actes, suscités par le démantèlement de trafic de drogue, allaient se reproduire.
«Ces violences urbaines ont comme explication le fait que la police intervienne depuis plusieurs semaines désormais et harcèle les points de deal», a déclaré Gérald Darmanin devant les journalistes.
Bron : le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, explique pourquoi il y a tant de violences urbaines
— BFMTV (@BFMTV) March 7, 2021
💬 "Plus il y aura harcèlement de ces points de deals, plus il y a manifestement réaction des dealeurs, mais à la fin ce sera toujours la police qui va gagner" pic.twitter.com/7NF5aZgkZa
«De très gros trafics ont été arrêtés» il y a quelques semaines dans la région à l’aide des forces de l’ordre municipale et nationale, a-t-il précisé.
C’est la raison pour laquelle il y a «des violences urbaines, des voitures brûlées, des policiers qui sont pris à parti et des élus qui sont menacés».
«Plus il y aura harcèlement de ces points de deal, plus il y aura manifestement réaction des dealers», a mis en garde le Premier ministre.
Cependant «à la fin ce sera toujours la police qui va gagner».
Des renforts mobilisés
Suite aux nouvelles émeutes qui ont éclaté dans la commune de Bron, Gérald Darmanin a annoncé sur Twitter avoir envoyé «une troisième unité de force mobile». Au total, plus de 200 policiers et gendarmes ont été déployés ce 7 mars en renfort «pour faire respecter l’ordre républicain».
Depuis le 4 mars, l’agglomération lyonnaise est touchée par des violences urbaines. Dans le quartier sensible de la Duchère et dans la commune de Rillieux-la Pape au moins une douzaine de voitures ont été brûlées. Les émeutes de Bron, survenues le 6 mars, ont conduit à cinq interpellations. Une voiture de police a été saccagée, des guet-apens ont été tendus aux policiers.