Le Tinder du futur? Une intelligence artificielle discerne quel visage attire le plus un individu

© Photo Pixabay / geraltArtificial intelligence
Artificial intelligence - Sputnik Afrique, 1920, 08.03.2021
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Des chercheurs scandinaves ont développé un programme d'intelligence artificielle capable de comprendre et de prédire quels visages charment le plus un être humain en analysant ses réponses cérébrales.

Des chercheurs des universités d'Helsinki et de Copenhague ont créé un programme capable d’identifier les traits du visage qu’un individu considère comme attrayants, et de générer des portraits en conséquence. Leurs travaux ont été publiés dans la revue IEEE Transactions on Affective Computing.

Pour leur expérience, les scientifiques ont couplé un système d’électroencéphalographie (EEG), qui mesure l’activité du cerveau et catalogue les visages attrayants, avec un réseau adverse génératif (GAN) créant des centaines de portraits artificiels.

Trente volontaires ont ainsi visionné des séries de visages générés artificiellement, créés à partir d’une base de 200.000 images de célébrités. Leurs réponses cérébrales ont été enregistrées.

«Cela fonctionnait un peu comme l'application de rencontres Tinder: les participants faisaient un "glisser à droite" lorsqu'ils tombaient sur un visage attrayant. Ici, cependant, ils n'avaient rien d'autre à faire que de regarder les images. Nous avons mesuré leur réponse cérébrale immédiate à ces images», explique dans un communiqué Michiel Spapé de l’université d'Helsinki.

Le système a ainsi appris les préférences des candidats, puis a tenté de générer une image unique, cette fois-ci personnalisée, en fonction de leurs goûts.

80% de réussite

Après une procédure de vérification en double-aveugle, l’image créée correspondait aux préférences du sujet à 80%, rapporte les scientifiques.

Les chercheurs espèrent que leurs travaux permettront à l’intelligence artificielle de mieux comprendre les préférences subjectives des humains. Ils estiment que leurs résultats pourraient aussi ouvrir des perspectives pour d’autres activités cognitives.

«Si c’est possible pour quelque chose d'aussi personnel et subjectif que l'attractivité, nous pouvons également être en mesure d'examiner d'autres fonctions cognitives comme la perception et la prise de décision», déclare ainsi Michiel Spapé dans le communiqué de l’université d'Helsinki.
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