«Il ne faut pas laisser les enfants s'entretuer»: une psychologue réagit à la mort de l’adolescente dans le Val-d’Oise

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Une élève - Sputnik Afrique, 1920, 10.03.2021
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Une adolescente a été retrouvée morte noyée dans la Seine à Argenteuil après une histoire de cyberharcèlement avec deux jeunes de son lycée. Catherine Verdier, psychologue, rappelle sur Franceinfo les «conséquences bien réelles» de ces conflits virtuels.

Les premiers éléments de l’enquête sur la mort d’une adolescente de 14 ans retrouvée noyée dans la Seine à Argenteuil (Val-d’Oise) révèlent un passif de cyberharcèlement entre la victime et ses deux agresseurs, un garçon et sa petite amie de 15 ans. Mardi 9 mars, la psychologue Catherine Verdier, auteur du livre «L'Écologie scolaire. Pour en finir avec le harcèlement entre enfants», a commenté l’affaire sur Franceinfo.

«Les ados ne se rendent pas compte que les conséquences du cyberharcèlement ne sont pas des conséquences virtuelles. Ce sont des conséquences bien réelles et ils ont du mal à intégrer cela parce qu'ils sont derrière leurs écrans», prévient-t-elle. «Il ne faut pas laisser les enfants s'entretuer comme cela».

À propos du drame découvert ce mardi, l’un des adolescents interpellés aurait diffusé des photos intimes que la victime lui avait envoyées sur Snapchat, réseau social populaire chez les plus jeunes. «C'est ce qu'on appelle le sexting consenti, ensuite là où on a cyberharcèlement, c'est lorsque le sexting est subi, c'est-à-dire que cette photo est reprise et re-balancée sur les réseaux sociaux et sur le Net. Le sexting détruit la e-réputation d'une personne en un clic», explique Catherine Verdier.

Groupes de paroles

Selon elle, le sexting et par conséquent le cyberharcèlement se sont particulièrement développés pendant le confinement. «Le harcèlement, Covid oblige, c'est vraiment le grand absent de cette année scolaire», déplore la spécialiste, qui considère qu’«il y a beaucoup de choses à mettre en place», notamment des groupes de paroles en milieu scolaire.

Le problème, selon elle, est la tendance d’une victime de harcèlement à «rester enfermée dans son silence». Afin que «la parole puisse se libérer», la psychologue suggère de former aussi bien les enseignants et les éducateurs que les parents.

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