La réintégration d’un collégien exclu pour avoir poignardé un camarade crée la polémique

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Homme avec un couteau - Sputnik Afrique, 1920, 11.03.2021
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Des sections syndicales du collège Jean-Renoir de Bondy ont écrit une lettre au recteur de l’académie de Créteil lui demandant de reconsidérer la décision de réintégrer un élève ayant donné des coups de couteau à un autre.

Plusieurs enseignants du collège Jean-Renoir de Bondy (Seine-Saint-Denis) sont préoccupés par l’annonce du retour d’un élève exclu en décembre pour avoir poignardé un de ses camarades, rapporte Le Parisien.

Le 23 novembre 2020, l’élève scolarisé en classe de troisième avait donné un coup de couteau à un autre d’une classe de cinquième qui s’est vu prescrire huit jours d’ITT (Incapacité temporaire de travail). En garde à vue, l’agresseur a reconnu les faits tout en affirmant qu’il ne s’agissait que d’un jeu.

Après être passé en conseil de discipline, il a été exclu définitivement de l’établissement. Mais sa famille a déposé un recours auprès du rectorat pour contester cette décision, et ce dernier lui a donné gain de cause.

«Notre hiérarchie désavoue notre travail»

Mardi 9 mars, plusieurs sections syndicales du collège ont écrit une lettre au recteur de l’académie de Créteil dans laquelle ils mettent en avant «un acte très grave qui a marqué le public de l’établissement et qui a inquiété les élèves, les familles et les personnels» avant d’enjoindre le rectorat de réviser son jugement.

«Nous ne pouvons pas comprendre que notre hiérarchie désavoue notre travail et accorde ses faveurs à un élève qui reconnaît lui-même avoir asséné deux coups de couteau à un autre», dénoncent-ils.

«Faudra-t-il considérer que les coups de couteau sont autorisés entre élèves?», s’interrogent les enseignants, estimant également qu’il aurait été dans l'intérêt du jeune exclu de rester dans le nouvel établissement où il est désormais scolarisé depuis plusieurs mois.

Vague de rixes mortelles entre mineurs

La France connaît ces dernières semaines une vague de violences entre mineurs qui ont fait plusieurs morts et provoqué une vaste polémique au sein de la société et de la classe politique.

Il y a deux semaines, l’Essonne a été frappée par les décès de deux adolescents de 14 ans survenus en moins de 24 heures lors de rixes dans les villes de Saint-Chéron et Boussy-Saint-Antoine.

Lundi 8 mars, une adolescente de 14 ans a été retrouvée morte noyée dans la Seine à Argenteuil (Val-d’Oise). Deux lycéens de 15 ans, soupçonnés de l’avoir frappée et poussée dans l’eau, ont été interpellés.

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