«Le Président des migrants»: le Mexique aurait peur que la politique de Biden ne profite aux trafiquants

© REUTERS / Jose Luis GonzalezProjet de construction d'un mur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis
Projet de construction d'un mur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis - Sputnik Afrique, 1920, 11.03.2021
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Le Mexique juge que les positions de Joe Biden envers les migrants peuvent accentuer les flux et profiter aux passeurs et trafiquants. Les méthodes de ces derniers se sont sophistiquées depuis le début de son mandat, selon un responsable.

Le Mexique s’inquiète d’une recrudescence de l’immigration illégale vers les États-Unis, avec l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, rapporte l’agence de presse Reuters. Le pays exhorte Washington à réguler les flux et à fournir une aide aux États d’Amérique centrale, d’où affluent des milliers de migrants.

«Ils le voient comme le Président des migrants, et beaucoup pensent qu'ils vont atteindre les États-Unis […] Nous devons travailler ensemble pour réguler les flux», a ainsi déclaré le Président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, à propos du Président américain, après une entrevue virtuelle entre les deux dirigeants, selon Reuters.

Ces vagues d’immigration commencent à poser problème à la frontière américano-mexicaine, où les arrestations ont atteint un niveau record en février. Du jamais vu depuis 15 ans à cette période de l’année, précise l’agence de presse. 

Crainte des trafics

Les autorités mexicaines sont également inquiètes de l’impact que pourraient avoir les positions de Biden sur l’activité des cartels.

Le crime organisé a en effet changé son modus operandi concernant l’immigration illégale «depuis le jour où Biden a pris ses fonctions», et présente désormais des niveaux de sophistication «sans précédent», explique à Reuters un responsable mexicain familier de la question migratoire, sous couvert d’anonymat. Les migrants sont ainsi informés des dernières règles migratoires en vigueur, diverses technologies sont exploitées pour déjouer les autorités frontalières et les cartels utilisent parfois des agences de voyage comme couverture à leur opération de contrebande humaine.

Sollicités à ce sujet, la Maison-Blanche et le ministère des Affaires étrangères mexicain n’ont pas souhaité répondre à Reuters.

Mi-février, Joe Biden avait mis fin au renvoi automatique des demandeurs d’asile vers le Mexique, souhaitant rompre avec la politique de Donald Trump en matière d’immigration.

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