L’OMS veut attendre avant de remettre en cause ses recommandations sur le vaccin d’AstraZeneca

Vaccin d'AstraZeneca (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 12.03.2021
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Ce n’est qu’après une analyse complète de la situation concernant la suspension du vaccin anti-Covid d’AstraZeneca par plusieurs pays européens, que l’OMS fera part de son avis et de «tout changement quant aux recommandations actuelles», a expliqué auprès de Sputnik un représentant de l’organisation.

Des experts de l’Organisation mondiale de la Santé étudient les annonces récentes de suspension du vaccin d’AstraZeneca par plusieurs pays européens, dont la Norvège et le Danemark, a fait savoir auprès de Sputnik un représentant de l’institution internationale.

«Une fois que l’OMS aura une compréhension complète des faits, l’organisation rendra publiques ses conclusions ou tout changement quant aux recommandations actuelles», a précisé l’interlocuteur de l’agence.

Mesure de «précaution»

Le 8 mars, l’Autriche a interrompu l’administration d’un lot d’AstraZeneca suite au décès d’une infirmière de 49 ans qui a succombé à de «graves troubles de la coagulation» quelques jours après avoir reçu ce vaccin. Deux jours après, une enquête préliminaire de l’Agence européenne des médicaments n’a établi aucun lien entre ces deux événements.

Quelques jours plus tard, le Danemark et la Norvège ont suspendu l’utilisation de ce vaccin «par précaution».

Dans la foulée, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, le Luxembourg, Chypre, l’Islande et l’Italie ont également suspendu les vaccinations avec ce sérum, mais seulement avec un lot spécifique , livré dans 17 pays et comprenant un million de doses.

Selon les données communiquées le 9 mars par l’Agence européenne, au total, 22 cas de thromboses ont été signalés pour plus de trois millions de personnes vaccinées par le vaccin d’AstraZeneca dans l’espace économique européen.

AstraZeneca en France

En réagissant à la mesure prise par ces pays européens, Olivier Véran a affirmé le 11 mars lors d’une conférence de presse qu’il n’y avait pas de raison de suspendre le vaccin d’AstraZeneca en France.

Tout en soulignant que seul un petit nombre d’Européens avaient été victimes de possibles effets secondaires après l’administration de celui-ci, le ministre français de la Santé a estimé que l’analyse de ces cas n’a montré aucun lien de causalité avec la vaccination.

«D’après l’Agence nationale de sécurité du médicament, qui suit les recommandations de l’Agence européenne des médicaments, il n’y a pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca […]. Sur cinq millions d’Européens, 30 personnes ont présenté des troubles de la coagulation», a-t-il déclaré.
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