Le Spoutnik V dans le viseur d’«une campagne d’information sale» menée par les pays occidentaux, selon Moscou

© Sputnik . Service de presse du ministère russe des Affaires étrangères / Accéder à la base multimédiaMaria Zakharova
Maria Zakharova - Sputnik Afrique, 1920, 14.03.2021
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En optant pour le Spoutnik V, les Occidentaux «ont coupé la colonne vertébrale à cette hydre d’actualités» ciblant le vaccin russe anti-Covid, selon la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé une campagne menée en Occident depuis plusieurs mois contre le vaccin anti-Covid Spoutnik V.

«Ce sont les Occidentaux eux-mêmes qui ont coupé la colonne vertébrale à cette hydre d’actualités, lorsqu’ils ont commencé à se faire vacciner avec le vaccin russe ou à demander sa livraison ou bien proposé d’organiser une production commune ou sur leur territoire. Mais cela ne veut pas dire que cette campagne d’information sale soit terminée. Elle ne l’est pas», a estimé Maria Zakharova sur l’émission YouTube Soloviev Live.

En commentant «la polémique affreuse» de l’Occident concernant le Spoutnik V, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères a estimé que ceci était dicté par une «haine impuissante».

«Tout ce dont parlent nos partenaires occidentaux, est directement lié à [la] discussion [sur la vaccination en Russie], […] ils n’ont rien à répondre», a-t-elle tenu à souligner.

Scandale en Slovaquie

La porte-parole a également dénoncé les échecs de la lutte contre le coronavirus en les liant à la politisation et aux intrigues autour de la vaccination, dont la démission de ministres.

Un scandale autour du vaccin avait ainsi éclaté en Slovaquie, lequel avait coûté son poste au ministre de la Santé Marek Krajc. Après la réception d’un premier lot du vaccin russe par ce pays, où début mars, le taux de mortalité dû au Covid-19 était le plus élevé au monde, les dirigeants des partis de droite, qui font partie de la coalition au pouvoir, s’y étaient opposés. Ils avaient donc réclamé le départ du Premier ministre, ce qui n’avait pas été appuyé par la Présidente Zuzana Caputova. Les détracteurs du vaccin avaient alors exigé la démission de Marek Krajc, lequel avait autorisé le Spoutnik V. En annonçant sa démission, le Premier ministre l’avait qualifiée d’absurde et inhumaine.

Le vaccin russe en Europe

Le 4 mars, l’Agence européenne de médicaments (EMA) a annoncé avoir entamé l’examen du Spoutnik V, vaccin qualifié d’un des meilleurs par The Lancet. Moscou s’est dit prêt à en fournir à 50 millions d'Européens à partir de juin. Alors que l’EMA n’a pas encore émis son avis, la Hongrie et la Slovaquie ont déjà opté pour son autorisation. La République Tchèque envisage également de l’utiliser.

En outre, le Fonds russe d’investissements directs (RFPI) et le groupe Adienne Pharma&Biotech ont signé un accord sur la production du Spoutnik V sur le sol italien. Selon le président de la Chambre de commerce italo-russe Vincenzo Trania, la fabrication sera lancée indépendamment d’une éventuelle homologation par l’EMA.

Or, la présidente du conseil de direction de l'EMA et de l’Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES), Christa Wirthumer-Hoche, a «déconseillé» aux pays membres de l'UE d'autoriser en urgence le Spoutnik V, invoquant des données insuffisantes sur les personnes vaccinées et le comparant à une «roulette russe». Moscou a exigé des excuses publiques.

Deux jours après ces propos, le régulateur du pays a précisé qu’il n’était pas question de mettre en doute l’innocuité ou l’efficacité du Spoutnik V.

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