Lors de la conférence de presse à l'issue du 26e sommet franco-espagnol, Emmanuel Macron a fait savoir que le France suspendait l'utilisation du vaccin AstraZeneca. Il a précisé que la suspension durera pour l’instant jusqu'à un avis européen qui devrait être donné cette semaine.
«L'autorité européenne, l'EMA, rendra demain après-midi un avis sur le recours à ce vaccin. Et sur la recommandation du ministère des Solidarités et de la Santé en lien avec les autorités sanitaires françaises, […] la décision qui a été prise en conformité aussi avec notre politique européenne c’est de suspendre par précaution la vaccination avec AstraZeneca en espérant la reprendre vite si l'avis de l'EMA le permet», a déclaré le Président français.
Les polémiques autour de l'usage du vaccin
Avant qu’Emmanuel Macron n’annonce la suspension de l’utilisation du vaccin, le chef des pompiers des Bouches-du-Rhône avait suspendu lundi 15 mars l'inoculation du vaccin d'AstraZeneca à son personnel. Il a expliqué devoir prendre cette décision après que des effets indésirables sérieux, 48 heures après une injection, se sont manifestés chez un soldat du feu des Bouches-du-Rhône.
Avec la France, l’Italie et l’Allemagne, la liste des pays européens qui ont suspendu l’utilisation du vaccin AstraZeneca s’allonge. Auparavant, les Pays-Bas, la Bulgarie, l’Irlande, l’Islande, le Danemark et la Norvège avaient aussi décidé d’arrêter son utilisation pour le moment.
Suite à cette série de suspensions du vaccin par plusieurs pays européens, le groupe suédo-britannique a défendu son vaccin, affirmant ce 12 mars qu'il n'y avait aucune preuve d'un risque accru et aucune indication claire et nette sur l’existence d’un lien entre son produit et les observations.
L’OMS s’est aussi exprimée face à ces refus, d’après elle «il n'y a pas de raison de ne pas l'utiliser».