«Menteuse incompétente»: le ton monte encore d’un cran entre le ministre de la Justice et Marine Le Pen

© AP Photo / Francois MoriÉric Dupond-Moretti
Éric Dupond-Moretti - Sputnik Afrique, 1920, 15.03.2021
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Tout en qualifiant Marine Le Pen de «menteuse incompétente», Éric Dupond-Moretti a confié sur BFM TV que ça l’«affolait» de voir que «des Français puissent la croire». Ses propos font suite aux accusations de «laxisme» qu’avait émises à son égard la présidente du Rassemblement national.

Après que Marine Le Pen a jugé le 11 mars que la société d’ultraviolence en France provenait du «laxisme et [d’]une forme d’impunité» dont le Garde des Sceaux est responsable, celui-ci s’en est pris à elle ce lundi sur BFM TV.

«Elle a sans doute la baguette magique c'est sûr que si elle arrive au pouvoir il n’y a plus d'infractions dans ce pays! On vit au pays des bisounours! Ce phénomène des bandes a toujours existé», a lancé le ministre de la Justice devant Jean-Jacques Bourdin.

Qualifié par la présidente du Rassemblement national de «Mme Taubira sans poésie», il l’a traité de «menteuse incompétente». C’est pourquoi, d’après lui, elle ne se rend jamais à l’Assemblée nationale pour se lancer dans des débats avec lui.

Tout en critiquant le peu de connaissance de Mme Le Pen en matière d’immigration, M.Dupond-Moretti a rappelé qu’en matière de justice elle proposait d’«arrêter les délinquants»:

«J’accepterai de débattre avec elle [...] j’ai une vrai légitimité sur ces questions, je connais la justice [...] Vous savez elle ne veut pas débattre avec moi, elle ne veut pas!».

«Quand je vois ce qu'elle propose, ce qui m’affole, c’est que des Français puissent la croire. Voilà ce qui me dérange», a-t-il tenu à souligner.

Rixes entre bandes

Ces dernières semaines, les altercations entre jeunes se sont multipliées en France. Deux mineurs sont décédés fin février dans l’Essonne, le cadavre de la jeune Alisha a été retrouvé le 8 mars dans les eaux de la Seine, des adolescents ont été gravement blessés au couteau dans le Val-de-Marne ou encore à Nice.

Un «plan contre les bandes» a été lancé par le ministre de la Justice début mars, de concert avec Gérald Darmanin et Jean-Michel Blanquer. Il vise à renforcer la sécurité aux abords des écoles et mettre en place une surveillance accrue des réseaux sociaux.

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