Un faux-monnayeur sexagénaire arrêté en région parisienne

© Photo Domaine public / Peter Linke / 500 EuroDes billets de 500 euros
Des billets de 500 euros - Sputnik Afrique, 1920, 20.03.2021
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La police judiciaire a arrêté un faux-monnayeur récidiviste bulgare qui avait écumé de nombreuses boutiques de luxe en Île-de-France depuis décembre, selon la presse.

Un sexagénaire soupçonné d'avoir acheté pour près de 175.000 euros de produits de luxe avec de faux billets fabriqués en Bulgarie, a été mis en examen à Paris par les représentants de l’Office central pour la répression du faux-monnayage (OCRFM), relatent les médias.

L’OCRFM estime que l'homme aurait floué 35 commerçants depuis décembre.

C’est la quantité de billets écoulés qui a perdu le faux-monnayeur, puisque les coupures contrefaites issues de Bulgarie sont plutôt rares en France où on trouve surtout des faux billets fabriqués en Italie, principalement dans la région de Naples, notent les médias.

Or en décembre, le nombre de faux billets de 100 et 500 euros de fabrication bulgare a plus que décuplé, passant de trois ou quatre à quarante voire cinquante par mois. Les billets ont été écoulés en Île-de-France. La Banque de France a aussitôt alerté la police.

La Bulgarie a la particularité de fabriquer des billets de 100, 200 ou 500 euros, «qui sont de fait de meilleure qualité que les faux billets italiens parce que les grosses coupures sont plus contrôlées par les commerçants».

Tour de passe-passe

L’escroc utilisait une méthode très efficace pour écouler ses faux billets dans les commerces de luxe. Toujours tiré à quatre épingles et parlant très bien l’anglais, il se présentait dans des boutiques pour acheter des produits d’une valeur moyenne de 300 euros.

Il tendait d’abord un vrai billet de 500 euros au commerçant qui le passait au détecteur. Ensuite, il le récupérait en déclarant avoir la monnaie pour faire l'appoint. Mais il lui manquait toujours une vingtaine d’euros aussi il retendait 500 euros au vendeur qui, pensant qu’il s’agissait du même billet, ne le revérifiait pas. Or cette fois-ci, c’était un faux.

Un récidiviste opérant en France, en Allemagne et en Autriche

Plusieurs victimes de l’escroc ont fourni son signalement et des images provenant par de caméras de surveillance. Une enquête de l’OCRFM a permis de constater des similitudes avec un Bulgare qui avait déjà été condamné en France pour des faits similaires en 2011.

L’homme a été pris en filature avant d’être interpellé, en compagnie d'un complice âgé de 40 ans, dans un hôtel de l'avenue de Clichy, dans le 17e arrondissement de Paris, précise Le Parisien.

Le suspect, qui a d'abord prétendu s'être fait refiler de faux billets à son insu, a finalement reconnu les faits durant les auditions et a été placé en détention provisoire. Ce malfaiteur a «déjà sévi en Allemagne et en Autriche», a précisé à CNews Éric Bertrand, chef de l'office spécialisé.

Le complice du faux-monnayeur a, pour sa part, avoué que sa mission était de convoyer les marchandises en Bulgarie contre rémunération. Il a plus tard été remis en liberté sous contrôle judiciaire, d’après Le Parisien.

De faux billets cachés dans une tablette de chocolat

Lors d’une perquisition de la chambre d’hôtel parisienne du faussaire après son arrestation, les enquêteurs de la police judiciaire ont découvert des sacs, des parfums et des vêtements, détaille 20 Minutes.

Ils ont en outre retrouvé cent faux billets de 100 euros dissimulés dans une tablette de chocolat. Recouverts d’aluminium, ils étaient si bien cachés que les enquêteurs ont failli passer à côté, d’après CNews.

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