Un membre du Conseil scientifique: situation bientôt «très difficile» dans d'autres régions françaises

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Une ambulance  - Sputnik Afrique, 1920, 21.03.2021
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Des zones autres que les 16 départements soumis à de nouvelles restrictions pourraient basculer prochainement dans une situation «très difficile» en raison du variant dit anglais, a prévenu Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique.

Dans un entretien au Journal du dimanche, Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, a appelé à soumettre sans tarder les circonscriptions encore épargnées par la flambée épidémique aux restrictions appliquées depuis samedi dans les 16 départements.

«C'est maintenant qu'il faut agir et tester ailleurs l'impact de nouvelles mesures pour voir si elles marchent, avant d'arriver au stade où l'on n'a plus d'autre choix que de tout fermer», a-t-il déclaré.

«Hormis la façade atlantique [...] et peut-être la Corse qui ont toujours mieux résisté, on peut redouter que les autres régions basculent bientôt dans une situation très difficile avec la poussée du variant anglais», a-t-il ajouté.

Il a précisé que «si les mesures proposées pour l'Île-de-France et les Hauts-de-France [...] étaient mises en place précocement dans ces autres régions, on aurait le temps d'évaluer leur efficacité pour n'avoir à les durcir qu'en cas de nécessité».

«On n'a pas le droit à l'erreur»

Interrogé pour savoir si ces mesures seraient suffisantes pour freiner le virus, le professeur Fontanet a indiqué que «quoi qu'il arrive, on a devant nous deux à trois semaines avant que les mesures prises aient un effet sur les admissions en réanimation, pendant lesquelles le variant anglais va achever d'occuper l'espace».

«La question est de savoir si, avec la lassitude ambiante, les gens vont comprendre et se saisir de ces consignes. Mais en Île-de-France, dans les Hauts-de-France et en PACA, on n'a pas le droit à l'erreur. On frôle déjà les 100 % de saturation en réanimation», a mis en garde l'épidémiologiste, rappelant que le variant dit anglais est «60 % plus transmissible que le virus historique».

«L’école est le talon d’Achille»

À la question de savoir si une fermeture prochaine des écoles étaient envisagée, il a répondu que «la question se pos(ait)».

«L'école est le talon d'Achille assumé du dispositif actuel. Mais garder les établissements ouverts le plus longtemps possible est important: il faut être strict sur les mesures sanitaires, notamment pendant les repas, éviter les regroupements aux alentours et y intensifier le dépistage», a-t-il dit.

Et s'il s'attend d’«ici mai ou juin», à «une réduction de 50 % des hospitalisations par rapport à une situation sans vaccin», Arnaud Fontanet souligne que «l'impact réel de la campagne se fera sentir à l'été, si la population accepte de se faire très largement vacciner».

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