Le taux d’incidence du Covid-19 flambe en Bretagne et inquiète les autorités

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Infirmière (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 22.03.2021
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Alors qu’un nouveau variant avait été détecté en Bretagne, l’Agence régionale de santé de la région a constaté que sa capitale, Rennes, connaissait une forte progression des cas de contamination ces derniers mois. Les autorités exhortent à la prudence.

Malgré le fait que la Bretagne ne soit pas pour l’instant concernée par les «nouvelles mesures de freinage massives» de l'épidémie annoncées dans 16 départements critiques, la situation s’y aggrave.

Le taux d’incidence s’y est élevé le 19 mars à 145,2 cas positifs au Covid-19 pour 100.000 habitants avec un taux de positivité de 5,6%, selon un communiqué publié par l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne.  

Quant à la capitale bretonne, située en Ille-et-Vilaine, elle voit le nombre de nouveaux cas progresser fortement ces dernières semaines.

«Depuis le début de l’année, le taux d’incidence sur le territoire de Rennes Métropole a très fortement augmenté. Cette évolution est l’une des cinq plus marquées sur l’ensemble des métropoles françaises», a souligné l’ARS bretonne.

Selon elle, le taux d’incidence est passé en moins de trois mois de 80 cas pour 100.000 habitants à plus de 216.

De plus, le taux de positivité des tests a augmenté de 3 à près de 8%.

Sur les 99 clusters en cours d’investigation que compte la région, 42 sont en Ille-et-Vilaine (dont 14 en milieu professionnel, 13 en milieu privé, cinq en milieu scolaire et universitaire, un en établissement de santé, deux en établissement pour personnes handicapées et sept en Ehpad).

L’activité hospitalière est également repartie à la hausse.

Cependant, selon l’ARS, cette tendance ne se traduit pas pour l’heure par une explosion du nombre d’hospitalisations: près de 645 sont en cours, «tout particulièrement les moins de 65 ans».

Pour éviter l’aggravation de la situation, la préfecture a appelé la population à un respect des gestes barrières et au port du masque, ainsi qu’à une limitation des interactions, y compris dans la sphère privée.

En outre, Nathalie Appéré, maire de Rennes, a constaté une augmentation de l’incidence du coronavirus sur Rennes Métropole et a appelé à la prudence.

Cette explosion des clusters intervient après qu’un variant «indétectable» a été détecté dans la région. Il a été nommé «variant du Trégor» par le gouvernement.

Restrictions imposées

Bien que la Bretagne voie une augmentation des cas de coronavirus, elle n’est pas pour l’instant considérée comme une région nécessitant un reconfinement. Ceci alors que «de nouvelles mesures de freinage massives» de l'épidémie ont été annoncées le 18 mars par Jean Castex dans 16 départements où la situation s’avère critique. Ces mesures sont entrées en vigueur dès le 19 mars pour quatre semaines.

Les huit départements d’Île-de-France (Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d'Oise), les cinq départements des Hauts-de-France (Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Oise, Somme), ainsi que les Alpes-Maritimes, la Seine-Maritime et l'Eure sont concernés.

Il est néanmoins question de restrictions bien plus légères que celles imposées lors du premier confinement national. En effet, les habitants pourront par exemple sortir sans limitation de durée dans un rayon de 10 kilomètres autour de chez eux.

En ce qui concerne le reste du pays, le début du couvre-feu est retardé à 19h sans que les autres mesures ne s’appliquent.

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