L’Otan mène à nouveau des exercices près des frontières russes en mer Noire

© Sputnik . Anna DedkovaLa mer Noire (image d'illlustration)
La mer Noire (image d'illlustration) - Sputnik Afrique, 1920, 23.03.2021
S'abonner
Alors que la Russie dénonce une présence militaire toujours plus importante de l’Otan dans les eaux de la mer Noire, l’organisation y enchaîne les exercices. Plus de 2.400 soldats, 18 navires de guerre et 10 avions de huit pays membres de l’Alliance se réunissent pour des manœuvres dans la région.

L’Otan a lancé le 19 mars les exercices «Sea Shield-21» en mer Noire, près des frontières russes sur fond de tensions avec Moscou.

Ces manœuvres, qui devraient se poursuivre jusqu'au 29 mars, sont censées réunir plus de 2.400 soldats, 18 navires de guerre et 10 avions de la Turquie, des États-Unis, des Pays-Bas, de la Grèce, de la Pologne, de l'Espagne et de la Bulgarie sous la houlette de la Roumanie, relate l’agence de presse roumaine Agerpres.

Selon l’agence, l’objectif est de vérifier et de renforcer le niveau d’interopérabilité et de coopération entre les forces navales roumaines et les autres pays membres de l’Otan.

Des activités dénoncées par Moscou

Ces exercices interviennent alors que la Russie condamne les activités sans précédent de l’Alliance qui sont devenues fréquentes ces dernières années à proximité de ses frontières occidentales. L’Otan, quant à elle, affirme vouloir «contenir l’agression russe» en envoyant navires, avions et drones de reconnaissance dans la région de la mer Noire.

Le 17 mars, la frégate espagnole Mendez Nunez est entrée en mer Noire alors que l’Otan avait déjà renforcé sa présence dans le secteur depuis quelques semaines, marquant son soutien à l’Ukraine et à la Géorgie. Le 25 février, les chasseurs de mines espagnol et grec Tajo et Evropi avaient pénétré dans la zone.

Début février, deux destroyers américains, l’USS Donald Cook et l’USS Porter, avaient quitté les eaux de la mer Noire où ils avaient participé à d’autres manœuvres militaires.

La porte-parole de la diplomatie russe avait alors dénoncé la volonté de l’Otan de «trouver un ennemi», quitte à menacer «la paix et la stabilité» dans la région. Moscou avait également organisé des exercices militaires sur place.

Des restrictions dans la région

La convention de Montreux, signée en 1936, limite le séjour des navires de guerre à 21 jours en mer Noire, pour les puissances non riveraines. Il limite aussi le tonnage des bâtiments engagés.

Cet accord international multilatéral permet à la Turquie, dont la position dans l’Otan est par ailleurs fragilisée, de fermer ses détroits aux navires de guerre en cas de conflits ou de menace imminente.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала