Le Drian ne veut pas de «guerre des vaccins» avec Londres

© AP Photo / Francisco SecoJean-Yves Le Drian
Jean-Yves Le Drian - Sputnik Afrique, 1920, 26.03.2021
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Jean-Yves Le Drian a qualifié ce vendredi sur Franceinfo de «fermeté» et de «respect des contrats» la décision de l’UE de bloquer les exportations du vaccin AstraZeneca en dehors de ses frontières tant que le laboratoire n’aura pas livré toutes les doses prévues à l’Europe. Il espère cependant pouvoir arriver à un accord avec le Royaume-Uni.

Intervenant sur le plateau de Franceinfo, Jean-Yves Le Drian a commenté l’avertissement adressé jeudi 25 mars par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à l’issue d’un sommet européen, prévenant que le laboratoire AstraZeneca ne sera pas autorisé à exporter ses doses produites dans l’UE tant qu’il n’aura pas rattrapé ses retards dans les livraisons destinées aux 27.

«Cela s'appelle une fermeté, le respect des contrats», a expliqué le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Selon lui, «le Royaume-Uni s'est enorgueilli d'avoir beaucoup vacciné pour la première dose, sauf qu'ils ont un problème de deuxième dose».

Il a rappelé qu’être vacciné selon lui signifie avoir reçu les deux doses et qu’à l’heure actuelle il y a en France autant de vaccinés des deux doses qu’au Royaume-Uni.

Ne pas se faire une «guerre des vaccins»

«Il faut trouver avec le Royaume-Uni une relation de coopération pour qu'AstraZeneca remplisse ses engagements signés avec l'Union européenne et que chacun puisse s'y retrouver», soutient le ministre.

«On ne peut pas jouer au chantage. J'espère qu'on va arriver à un accord, ce serait stupéfiant de se faire, entre le Royaume-Uni et l'Europe, une guerre des vaccins.»

Le Spoutnik V, un «moyen de propagande»

Interrogé sur le vaccin russe Spoutnik V, le ministre a indiqué qu’il était candidat à la validation par l’Union européenne, par l’Agence européenne du médicament, car «nous ne prenons en Europe que les vaccins qui ont la crédibilité et la sécurité».

M.Le Drian a rappelé avoir déjà déclaré que les vaccins n’avaient pas de nationalité et que si un vaccin était performant il fallait le prendre. Cependant, il a donné ses réserves à propos du Spoutnik V russe.

«C’est plus un moyen de propagande et de diplomatie agressive, d’une certaine manière, qu’un moyen de solidarité et d’aide sanitaire», a-t-il avancé.

Les raisons d’Ursula von der Leyen

Selon la BBC, Ursula von der Leyen avait déclaré le 25 mars à l’issue de la discussion sur l’approvisionnement en vaccins lors d’un sommet européen virtuel que le laboratoire AstraZeneca devait «rattraper» son retard dans les livraisons promises à l’Union européenne avant d’exporter des doses ailleurs.

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