Trudeau accusé d’emprise «coloniale» sur les Canadiens francophones

© REUTERS / BLAIR GABLELe Premier ministre canadien, Justin Trudeau
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau - Sputnik Afrique, 1920, 27.03.2021
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Le Parti québécois, qui pousse depuis des décennies l’idée d’un référendum d’indépendance, s’en est de nouveau pris au Premier ministre, l’accusant de «colonialisme» contre les Canadiens francophones.

Alors que le Parti québécois pousse l’idée d’un nouveau référendum d’indépendance en 2022, son chef Paul St-Pierre Plamondon accuse Justin Trudeau d’emprise «coloniale» sur le peuple québécois dans une interview accordée au Daily Express.

Il reproche au Premier ministre canadien de traiter les Québécois français comme des «citoyens de seconde zone» et, malgré deux tentatives ratées de référendum, estime qu’«il y a un argument historique en faveur de la justice».

«Les Canadiens français tout au long de leur histoire ont souffert du colonialisme. Ils le font toujours, et c’est la même chose pour les peuples des Premières Nations au Canada […]. Le colonialisme doit être éradiqué de nos vies parce qu’il a des conséquences», expose-t-il au média.

Racines

Le souverainisme québécois remonte à 1534, année de la découverte du Canada par Jacques Cartier, et plus particulièrement à 1608, année de la fondation de la ville de Québec.

Suite à la guerre de Sept Ans, la France a cédé tout le Canada au Royaume-Uni, et quelque 60.000 Canadiens français sont devenus des sujets britanniques.

L’idée d’indépendance prend forme avec l’apparition sur la scène politique du Mouvement Souveraineté-Association (MSA) en 1967, dont l’objectif était d'obtenir la souveraineté politique du Québec, ainsi qu'une union économique avec le reste du Canada. En 1968, le MSA fusionne avec le parti conservateur-catholique Ralliement national (RN) pour former le Parti québécois (PQ) qui demeure la principale force militant pour le référendum et l’indépendance politique du Québec.

Groupes opprimés

Si le chef du PQ s’en prend au «déséquilibre des pouvoirs» et à l’attitude dénigrante vis-à-vis des Québécois français, les résidents anglophones de la province font également face à l’oppression, rappelle le Daily Express.

En 2013, lorsque le Parti québécois est arrivé au pouvoir, il a fait passer de nouvelles lois visant à réduire davantage l’utilisation de l’anglais dans les écoles, les hôpitaux et les magasins. Il existe même une «police de la langue» qui veille à ce que des inscriptions en français sur les panneaux soient trois fois plus grandes que celles des autres langues.

Bien que les Québécois français soient toujours persécutés, un autre groupe est menacé: les peuples des Premières Nations, dont les terres ont été prises par des colons français et britanniques, poursuit le média.

Au cours des trente dernières années, 4.000 femmes et filles autochtones auraient été tuées ou portées disparues au Canada, bien que le nombre réel ne sera probablement jamais connu, conclut le Daily Express.

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