Le Covid a impacté la mortalité routière en France

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Des routes - Sputnik Afrique, 1920, 28.03.2021
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Dans le contexte de la pandémie qui frappe le monde depuis l’année dernière, entraînant confinements et mesures restrictives, la mortalité routière la plus faible depuis 1924 en France a été enregistrée en 2020, selon les statistiques.

La mortalité routière en France est en baisse depuis plusieurs années, selon les données statistiques de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (Onisr), avec une importante baisse de 20% du nombre d’accidents en 2020, par rapport à 2019, qui s’explique notamment par les effets de la pandémie de Covid-19. Comparée à celle de 2018, la mortalité routière de 2019 était considérée comme stable, avec une variation de -0,1%.

Malgré des chiffres en baisse, les routes de l’Hexagone restent le théâtre de nombreux drames. Un nouveau drame a eu lieu ce samedi 27 mars en Seine-Saint-Denis où un chauffard a renversé une fillette de 6 ans qui traversait sur un passage piéton, relate Le Parisien. La voiture a pris la fuite suite à cet accident. L’enfant n’a pas survécu à ses blessures, tandis que ses proches, qui ont traversé avec elle, sont indemnes.

Plus tard, deux suspects d’une vingtaine d’années ont été interpellés et placés en garde à vue.

Les statistiques en France

La baisse de la mortalité routière enregistrée en 2020 englobe le nombre d’accidents corporels – qui s’établit à 44.997 (-19,7%, soit 11.019 de moins), et le nombre de blessés – 55.754 (-20,9%, soit 14.736 de moins). Elle diminue aussi pour les piétons avec 389 décès, soit 94 de moins que l’année précédente, notamment parmi les 75 ans et plus. En outre, la mortalité a baissé chez les cyclistes avec 13 décès de moins et chez les utilisateurs d’EDPM (engins de déplacement personnel motorisés), notamment les trottinettes, avec huit tués, soit deux de moins qu’en 2019.

Selon le rapport de l’Onisr, 2.550 personnes sont décédées en 2020 sur les routes de France métropolitaine, soit la mortalité routière la plus faible depuis 1924, alors que le parc automobile a été multiplié par 50.

Depuis 2010, le nombre de victimes d’accidents routiers est inférieur à 4.000 et continue à baisser, d’après les statistiques annuelles.

La mortalité chez les jeunes et les enfants

Alors que la mortalité routière en France connaît une baisse générale, le chiffre pour les moins de 18 ans est stable, avec 153 tués en 2020, comme en 2019.

En 2019, la mortalité des 18-24 ans était en hausse de 9%, avec 549 morts. Celle des jeunes motocyclistes était également en hausse, avec 107 tués (+16 %), après une baisse en 2018.

Pour rappel, en 2016, le nombre d’enfants morts en voiture en France était plus élevé que la moyenne au sein de l’Union européenne, selon une étude de l'European Transport Safety Council. Tandis que la moyenne européenne était de huit sur un million de morts, la France en déplorait neuf sur un million en 2016.

Parmi les raisons de la mortalité des enfants en France en 2017 figure un mauvais usage des sièges bébés, avec 58% des parents les ayant mal installés, souligne l’étude de l'European Transport Safety Council.

La mortalité routière en Europe

Concernant la mortalité routière à l’échelle européenne, en 2019 elle était en baisse de moins 2% par rapport à l’année précédente, informe l’association de la prévention routière.

Près de 40% des accidents mortels se produisent dans les zones urbaines.

Les 18-24 ans représentent 12% des tués sur les routes de l’UE, contre plus de 25% chez les 65 ans.

En conclusion, avec une moyenne de 51 décès par million d’habitants (48 pour la France), l’Europe reste la région du monde la plus sûre sur les routes.

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