Il y a bien une place du Docteur Raoult dans un village breton, et même une statue

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Le drapeau breton  - Sputnik Afrique, 1920, 29.03.2021
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Alors que le controversé professeur marseillais Raoult peut être considéré comme l’une des personnalités les plus remarquables de l’année 2020, celle de la crise sanitaire, pourquoi une place à Rostrenen, en Bretagne, porte-t-elle déjà son nom?

À Rostrenen, dans le département des Côtes-d'Armor, une place porte le nom du Docteur Raoult, Plasenn an Doktor Raoult en version bretonne. Un buste à son effigie y a été érigé en 1957.

Ironie du sort, le docteur Raoult breton ne semble pas avoir de liens de parenté directe avec le professeur marseillais Didier Raoult, explique France Bleu, mais les deux hommes ont d’autres points en commun: ils sont deux personnalités fortes, des médecins décorés en plus de la Légion d'honneur.

Le docteur Raoult breton

Charlemagne, Joachim Raoult est né le 10 novembre 1848 à Carnoët; à Rostrenen il exerçait comme médecin et s’est montré proche des milieux défavorisés. Le docteur préférait rendre visite aux malades à cheval. Il est décédé le 27 septembre 1931 dans cette même commune.

​«C’est quelqu’un qui n’était pas apprécié par tout le monde», confie à France Bleu un habitant du village qui précise que le docteur Raoult breton avait «un fort caractère».

De la Bretagne à Marseille

En 1957, lorsque le buste de son confrère breton a été mis en place, le futur directeur de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille Didier Raoult n’avait que cinq ans.

En 2020, en pleine crise du Covid, il est pourtant devenu l’un des scientifiques les plus médiatisés grâce à ses prises de positions parfois surprenantes et controversées.

Ainsi début 2020, ce spécialiste des maladies infectieuses et tropicales a proposé de traiter les patients atteints du Covid avec de l’hydroxychloroquine et de l'azithromycine. Le traitement a fait polémique en l’absence de preuves scientifiques suffisantes de son efficacité, l’hydroxychloroquine étant un médicament utilisé dès les années 1950 contre le paludisme.

Très critique sur le Conseil scientifique, en charge de conseiller l’exécutif sur la crise sanitaire, le professeur l’a qualifié de «faillite totale» avant de s’en retirer. Six essais randomisés réalisés par l'OMS ont par la suite démontré que le recours à l'anti-inflammatoire ne diminuait pas le risque de décès ou d'admission à l'hôpital pour une infection au Covid-19.

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