«Henri Mondor»: un nouveau variant plus résistant aux vaccins détecté en région parisienne

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Un virus - Sputnik Afrique, 1920, 30.03.2021
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Après les variants brésilien, sud-africain, anglais et même breton, une mutation du Covid-19 a été identifiée par les chercheurs de l'hôpital Henri Mondor de Créteil. Cette souche, baptisée du même nom que l’établissement de santé, pourrait être plus transmissible et moins sensible aux vaccins.

Les chercheurs de l'hôpital Henri Mondor de Créteil dans le Val-de-Marne font état de la découverte d’un nouveau variant du coronavirus, rapporte France Inter.

La souche, nommée Henri Mondor d’après l’hôpital en question, a été identifiée début février.

Ce variant est porteur de 18 mutations, et deux d’entre elles laissent suggérer qu’il pourrait être plus transmissible et potentiellement plus résistant aux vaccins que la souche initiale du Covid-19.

«On a identifié deux mutations qui sont intéressantes: la mutation 501Y, qui semble associée à une meilleure transmissibilité du virus. Et une autre mutation en position 452, dont il a été suggéré qu'elle pouvait diminuer la sensibilité à l'effet de la vaccination», livre à France Inter le virologue Jean-Michel Pawlotsky.

Les cas recensés de ce variant ne semblent pourtant pas plus graves que la moyenne, bien que le Henri Mondor se propage assez vite. Début mars, il correspondait à près de 2% des contaminations en France, contre 63% pour le variant anglais, 5,3% pour le sud-africain et 0,1% pour le brésilien.  

Jean-Michel Pawlotsky n’exclut pas qu’il puisse être étouffé par ceux déjà bien enracinés. La découverte fait l’objet d'une étude publiée ce mardi dans la revue Emerging Infectious Diseases Journal.

Variants contre vaccins

Alors que la question de l’efficacité des vaccins anti-Covid contre les mutations apparaît de manière régulière, Marylyn Addo, virologue et professeure de l’University Medical Center Hamburg-Eppendorf, a précisé début mars auprès de la Deutsche Welle que les deux vaccins à ARNm (BioNTech/Pfizer et Moderna), ainsi que les vaccins à vecteur viral (c’est le cas du vaccin russe Spoutnik V et des vaccins développés par Johnson & Johnson et AstraZeneca) peuvent être rapidement modifiés pour agir contre les nouvelles souches.

Cependant, il n’est pas encore question de la production d’une nouvelle génération de vaccins. Ugur Sahin, PDG de BioNtech, a affirmé fin mars que son entreprise pharmaceutique était en train de synthétiser et neutraliser des variants du virus.

Des variants multiples

Mi-mars, la France a annoncé avoir détecté un nouveau variant du coronavirus au centre hospitalier de Lannion en Bretagne, nommée «variant breton» ou «variant du Trégor».

La semaine dernière les chercheurs belges de l’université ULiège ont à leur tour dit avoir détecté une nouvelle mutation. D’après eux elle vient d'Afrique subsaharienne. Dénommée «B.1.214», elle représente 4% des infections en Belgique, soit environ autant que les variants sud-africain et brésilien. Pour l'instant elle n'est pas classée dans les variants préoccupants, mais suscite l'intérêt des scientifiques en raison d’une «mutation quasiment jamais observée jusqu'ici».

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