Édouard Philippe peut-il jouer les trouble-fêtes en 2022? Un sondage fait le point

© AP Photo / Ian LangsdonÉdouard Philippe (photo d'archives)
Édouard Philippe (photo d'archives) - Sputnik Afrique, 1920, 03.04.2021
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S’il semble populaire chez près de la moitié des Français, Édouard Philippe ne fait pas l’unanimité comme possible candidat à la prochaine présidentielle, selon un sondage. L’ancien Premier ministre n’en affiche pas moins ses velléités politiques.

Après neuf mois de retrait, Édouard Philippe a amorcé un retour sur le devant de la scène depuis fin mars, critiquant notamment le récent confinement. L’ancien Premier ministre, qui assure au Point ne pas avoir «renoncé à la vie politique», est pressenti pour participer à la prochaine présidentielle, même s’il s’est jusqu’ici montré évasif quant à ses intentions réelles.

Selon un sondage Ipsos-Le Point, il peut en tout cas se satisfaire d’une cote de popularité sans égale auprès des Français, en ces temps de défiance politique. Ils sont en effet 56% à avoir une bonne opinion de l’ancien Premier ministre. Et ce, alors qu’aucun autre candidat ne passe la barre des 50%.

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Sans surprise, ses soutiens se comptent surtout du côté de LREM (87% de bonnes opinions) et de LR (77%). Édouard Philippe possède par ailleurs l’image d’homme politique austère voire froid, précise Le Point. Les Français le jugent d'abord «compétent» (26 %) et «déterminé» (25 %). Mais sa capacité à rallier au-delà des clivages politiques est limitée, seulement 6% des sondés le trouvant «rassembleur».

Les Français sont enfin très divisés sur une potentielle candidature en 2022. Ils sont ainsi 37% à ne pas vouloir qu’il intervienne dans le scrutin et 27% à vouloir qu’il se présente même si Emmanuel Macron est candidat. Quelques sondés souhaitent plutôt le voir soutenir un autre compétiteur, que ce soit le chef de l’État (10%) ou le candidat de la droite (9%).

Le paysage s’éclaircit

À tout juste un an de la présidentielle, plusieurs candidats se sont déjà déclarés, dessinant les contours de la future compétition.

Xavier Bertrand est le dernier en date à être sorti du bois, le 24 mars, annonçant qu’il ne passerait pas par une éventuelle primaire à droite. Les consultations se poursuivent cependant chez LR, sous la houlette du président du Sénat, Gérard Larcher, pour statuer sur un possible candidat.

La tenue d’une primaire ouverte n’est pas certaine. LR travaille notamment sur la piste d’un «jugement majoritaire», selon Le Parisien. Méthode qui permet aux adhérents ou sympathisants d’attribuer une note à chaque candidat dans un certain nombre de domaines, plutôt que de voter directement pour un favori.

Du côté du RN, la candidature de Marine Le Pen est également connue depuis janvier 2020, mais la fille de Jean-Marie Le Pen songe désormais à quitter la présidence de son parti pour mieux rassembler. Interrogée par le mensuel L’Incorrect, elle a ainsi affirmé qu’il était nécessaire pour elle de ne pas être «seulement la candidate du RN».

De l’autre côté de l’échiquier, l’hypothèse d’une «union des gauches» n’a pas été abandonnée par certains. Ce 29 mars, l'eurodéputé et potentiel candidat écologiste Yannick Jadot a ainsi lancé un appel au dialogue à toutes les forces de gauche, sur les ondes de France Inter. Le patron du PS Oliver Faure, Benoît Hamon de Génération.s et le secrétaire national du PCF Fabien Roussel ont accepté l’invitation. Jean-Luc Mélenchon, candidat déclaré, s’est également dit prêt à discuter, tout en se montrant sceptique sur l’idée d’une candidature commune.

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