«Sûr» et «efficace»: Olivier Véran renouvelle sa confiance à AstraZeneca

© AFP 2023 THOMAS SAMSONOlivier Véran
Olivier Véran - Sputnik Afrique, 1920, 06.04.2021
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Le ministre de la Santé a tenté sur TF1 de dissiper les doutes des Français concernant l’innocuité du vaccin AstraZeneca. Selon lui, les personnes âgées de 55 ans et plus, en se protégeant de toute forme grave, sont largement gagnantes face à tout risque d’effets indésirables.

Invité lundi 5 avril au Journal de 13 heures sur TF1, Olivier Véran a redonné sa confiance au vaccin d’AstraZeneca (désormais appelé Vaxzevria) alors que celui-ci continue d’inquiéter les Français face au risque de thrombose et de décès.

​«La meilleure preuve de confiance, ce n'est pas le ministre qui peut la donner aux Français mais les dizaines de milliers de médecins, pharmaciens et infirmiers qui ont commandé des vaccins AstraZeneca pour cette semaine», indique-t-il, notant que 500.000 Français ont été vaccinés cette semaine avec le produit en question.

Il ajoute que le vaccin AstraZeneca est un «vaccin que l'on sait très efficace et dont les autorités scientifiques nous disent qu'il est sûr, notamment pour les personnes âgées de 55 ans et plus».

«La balance bénéfices-risques est très positive. Le risque de faire une forme grave du Covid quand on a 55 ans et plus est nettement supérieur, de manière écrasante, à tout risque d’effets indésirables», rappelle le ministre de la Santé.

Le vaccin cherche preneur dans le Nord et le Pas-de-Calais

Cette déclaration est intervenue après que des centres de vaccination de Calais, dans le Pas-de-Calais, et de Gravelines, dans le Nord, ont fermé plus tôt que prévu ce week-end faute de volontaires pour l’AstraZeneca.

Sur les 800 doses de vaccins AstraZeneca qui devaient être administrées à Gravelines, seules 130 ont été données. 670 doses ont été renvoyées à l'hôpital de Calais. Dès cette semaine, le centre travaillera désormais sur des rappels, et donc la primo-vaccination avec l’AstraZeneca sera fermée, indique France Bleu Nord.

À Calais, le même week-end, parmi 750 doses disponibles uniquement 200 ont été injectées. A contrario, samedi matin, les 560 doses de Pfizer/BioNtech avaient toutes été écoulées, selon La Voix du Nord. Les 550 doses restantes d’AstraZeneca seront écoulées cette semaine.

Refus de plus de la moitié des Français

La perte de confiance envers le vaccin AstraZeneca a été observée auprès de plus de la moitié des Français (56%), indique un sondage Odoxa Backbone Consulting pour Franceinfo et Le Figaro réalisé les 18 et 19 mars à l'issue des annonces gouvernementales du 18 mars.

Parmi ces 56% de Français qui refusent de se faire vacciner avec l’AstraZeneca, les femmes se montrent plus réticentes que les hommes (62% contre 49%) et le refus est particulièrement marqué chez les 25-34 ans (71%). Le refus du vaccin est moins net chez les plus de 50 ans, mais il concerne tout de même la moitié de cette tranche d’âge.

Un effet indésirable en cause

Un risque de thrombose «très rare» confirmé le 26 mars par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) est à l’origine de ces inquiétudes que l’OMS et l'Agence européenne des médicaments (EMA) ont tenté de dissiper en appelant à poursuivre son utilisation alors qu’il avait été suspendu le 15 mars par plusieurs pays européens.

Comme d’autres pays européens, la France a levé la suspension quatre jours après. La Haute Autorité de santé a toutefois recommandé de le réserver aux personnes de 55 ans et plus car jusqu'alors les cas de thrombose veineuse cérébrale avaient été principalement observés chez les moins de 55 ans.

Dans son rapport le plus récent, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a fait état de 12 cas de thrombose dont quatre décès liés à l’AstraZeneca sur 1.923.000 injections de ce vaccin réalisées en France depuis le début de la vaccination et jusqu’au 25 mars.

La production de Pfizer-BioNTech en France

Ce facteur peut encore davantage retarder la campagne de vaccination en France. Pour le contrer, le gouvernement va lancer la production de vaccins Pfizer-BioNTech à Saint-Rémy-sur-Avre, en Eure-et-Loir à partir de ce mercredi 7 avril, d’après le Journal du dimanche (JDD).

D’autres sites ouvriront en avril, juin et juillet. Au total, 250 millions de doses devraient sortir d’ici la fin de l’année.

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