Il retweete l’achat d’une maison à 1,2 M USD par la cofondatrice de BLM et voit son compte bloqué

© AP Photo / BRENDAN MCDERMIDUne pancarte de Black Lives Matter tenue par un manifestant à New York, le 6 septembre 2020
Une pancarte de Black Lives Matter tenue par un manifestant à New York, le 6 septembre 2020 - Sputnik Afrique, 1920, 15.04.2021
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Après avoir retweeté l’article d’un site immobilier portant sur la nouvelle maison à 1,2 million de dollars de la cofondatrice du mouvement Black Lives Matter, Patrisse Khan-Cullors, un journaliste américain raconte avoir vu son compte bloqué pendant deux jours à cause d’une «erreur» du réseau social.

Le compte Twitter d’un journaliste américain ayant relayé un article sur le prix exorbitant de la quatrième maison achetée par une cofondatrice du mouvement Black Lives Matter, Patrisse Khan-Cullors, a été désactivé pendant deux jours.

Cette activiste se trouve sous le feu des critiques après que le site immobilier The Dirt a diffusé l’information concernant son récent achat: une villa coûtant 1,2 million de dollars (un million d’euros) dans un quartier huppé de Californie.

La nouvelle survient moins de deux mois après que l’organisation à but non lucratif a annoncé auprès d’Associated Press avoir récolté 90 millions de dollars (75 millions d’euros) en 2020.

En retweetant la publication de The Dirt, le journaliste Jason Whitlock a découvert son compte avec plus de 430.000 abonnés bloqué par le réseau social.

La photo montrant un signalement de blocage a été publié par son collègue Ryan Glasspiegel. Le compte aurait été suspendu pour avoir enfreint l’interdiction de divulgation d’informations privées.

Deux jours plus tard, Jason Whitlock a pu récupérer son compte. Attribuée à Twitter, une lettre a été rendue publique dans laquelle le réseau social le remercie «de l’avoir contacté» et reconnaît avoir commis «une erreur». Twitter a également présenté ses excuses. Ce à quoi le journaliste a rétorqué ne l’avoir jamais joint, dénonçant «un mensonge». 

Avant cette acquisition, la militante avait déjà eu trois maisons offertes depuis le début de son activité au sein du mouvement lancé avec le hashtag #blacklivesmatter. Selon le New York Times, l’une à 510.000 dollars (426.000 euros) a été achetée en 2016, la deuxième d’une valeur de 590.000 euros (493.000 euros) en 2018, et en 2020 une dernière avec un hangar à avions à 415.000 dollars (346.000 euros).

Détournement de l’argent nié

Interviewée en février par Associated Press au sujet des 90 millions de dollars récoltés, elle a déclaré que sa fondation se focalisait sur le «besoin de réinvestir dans les communautés noires»:

«L’un de nos plus grands objectifs cette année est de prendre les dollars que nous avons pu collecter en 2020 et de construire l’institution que nous essayons de bâtir depuis sept ans et demi».

En réagissant à cet achat de maison dans un quartier majoritairement peuplé par des Blancs, Hawk Newsome, le directeur de Black Lives Matter Greater New York City, qui n'est pas affilié à Black Lives Matter Global Network Foundation, a appelé à «une enquête indépendante» pour en savoir plus sur ces dépenses, indique le New York Post.

Dans un communiqué du 12 avril, la fondation de Khan-Cullors a nié le lien entre l’argent récolté et les dépenses personnelles de sa directrice: 

«Elle occupe ce rôle à titre de bénévole et ne reçoit ni salaire ni avantages sociaux. Patrisse a reçu un total de 120.000 dollars depuis la création de l'organisation en 2013, pour des fonctions telles que servir de porte-parole et s'engager dans un travail d'éducation politique. Patrisse n'a reçu aucune compensation après 2019».

Sur son compte Instagram, elle a également déclaré ne recevoir ni salaire ni bénéfices de la part de Black Lives Matter Global Network Foundation.

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