Von der Leyen à nouveau au centre d’un malaise diplomatique après une «insulte» au Président ukrainien

© AFP 2023 JOHN THYSUrsula von der Leyen
Ursula von der Leyen - Sputnik Afrique, 1920, 15.04.2021
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Après l’affaire Sofagate dans le cadre d’une réunion avec le Président turc, Ursula von der Leyen a fait elle-même un faux pas diplomatique avec le Président ukrainien. Elle a en effet chargé son chef de cabinet de décliner une invitation officielle par un simple courrier sans sa signature, ce qui contredit le bon usage.

La présidente de la Commission est à nouveau au centre d’une polémique autour d’erreurs diplomatiques. Elle a décliné une invitation officielle du Président ukrainien par un simple courrier de son chef de cabinet, révèle mercredi 14 avril Libération. Un deuxième incident après l’affaire Sofagate.

Une invitation à l’occasion du trentième anniversaire de l’indépendance ukrainienne, le 24 août, a été adressée par le Président ukrainien Volodymyr Zelensky à Ursula von der Leyen. Cependant c’est son chef de cabinet, l’Allemand Björn Seibert, qui s’est occupé de la réponse. Après avoir expliqué le refus de Mme von der Leyen par son agenda chargé, il a signé ce courrier en date du 7 avril.

Ce processus commence à faire parler dans les chancelleries européennes car «cette nonchalance affichée confine à l’insulte délibérée puisqu’elle signifie ainsi au Président ukrainien que la présidente de la Commission le considère comme un sous-fifre indigne de son attention», précise Libération.

Le quotidien ajoute que, selon le bon usage, c’est elle qui aurait dû apposer sa signature en l’accompagnant d’un mot manuscrit.

L’affaire Sofagate

Il s’agit du deuxième incident impliquant ce mois-ci la présidente de la Commission.

Lors d’une réunion des présidents des institutions de l’UE avec le Président turc le 6 avril, elle a été placée par le protocole en retrait sur un canapé. Le lendemain, Mme von der Leyen a exprimé son mécontentement et a exigé d’être traitée comme l’égale du président du Conseil. Ce qui contrevient aux protocoles même de l’UE.

En outre, dans le cadre d’un entretien du 12 avril avec ce dernier, elle «a clairement indiqué qu'elle ne permettra jamais qu'une telle situation se reproduise», a précisé à l’AFP une source à la Commission.

Baptisé «Sofagate», ce faux pas diplomatique a suscité des réactions indignées en Europe sur son caractère supposé sexiste et sur l’inégalité de traitement entre les deux chefs des institutions européennes. Ankara a expliqué que la disposition des fauteuils avait été proposée par la partie européenne.

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