La Russie limite les capacités d’embauche des missions diplomatiques de pays responsables d’«actes inamicaux»

© Sputnik . Maxime Blinov / Accéder à la base multimédiaUne vue du ministère des Affaires étrangères à Moscou
Une vue du ministère des Affaires étrangères à Moscou - Sputnik Afrique, 1920, 24.04.2021
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Les missions diplomatiques de pays qui commettent des actes hostiles envers la Russie auront des difficultés à conclure des contrats d’embauche avec des personnes présentes sur le sol russe. Le nombre maximal de ces contrats va être défini par le gouvernement. En cas d’excès, ils devront être rompus.

Sur fond de la vague d’expulsions d’employés d’ambassade qui déferle sur plusieurs pays européens et les États-Unis, Vladimir Poutine a signé un décret modifiant les modalités d’embauche de certaines missions diplomatiques.

Il s’agit de moyens de contrainte en réponse «aux actes inamicaux» de quelques pays. Le chef de l’État russe a décidé de réduire la capacité des missions diplomatiques, des consulats et des délégations représentant les organes étatiques des États concernés de conclure tout type de contrat de travail avec des personnes physiques sur le territoire de la Fédération de Russie.

Le nombre de personnes physiques présentes en Russie, susceptibles de pouvoir conclure des contrats de travail, est déterminé par le gouvernement, indique le décret publié sur le site du Kremlin.

Signés avant la date d’entrée en vigueur de ce décret, les contrats dont le nombre dépasse celui autorisé feront l’objet de rupture.

Expulsions de diplomates

Les expulsions croisées de diplomates se sont multipliées ces derniers temps sur fond de tensions entre la Russie et l’Occident, que ce soit sur la base de soupçons d’espionnage, d’ingérence, de la situation avec l’Ukraine ou de l’affaire Navalny. Depuis le début de l’année, des expulsions de diplomates russes ont été annoncées par plusieurs pays .

Des sanctions US

En accusant Moscou d’ingérence dans l’élection présidentielle 2020 et d’une cyberattaque de masse, Washington a annoncé le 15 avril de nouvelles sanctions antirusses dont l’expulsion de 10 diplomates. La Russie a réagi de manière proportionnelle.

Sous un prétexte de solidarité avec les États-Unis, la Pologne a déclaré trois diplomates russes personae non gratae. Moscou a appliqué des mesures réciproques sur cinq employés de la mission diplomatique polonaise.

Les accusations tchèques

Le 17 avril, les autorités tchèques ont décidé d’expulser 18 diplomates russes en poste en raison de leurs liens présumés avec les services spéciaux.

En plus de cela, Prague a imputé la responsabilité à la partie russe de l’explosion de 50 tonnes de munitions dans un dépôt situé dans la ville de Vrbetice en 2014, lequel avait fait deux morts.

En démentant ces accusations, Moscou a déclaré 20 diplomates tchèques personae non gratae en partant du principe de réciprocité.

La République tchèque a alors reproché à la Russie d’empêcher le retour à Moscou de ses 20 diplomates et a déclaré expulser 22 diplomates et 48 employés techniques de l'ambassade de Russie à Prague.

Celle-ci a exigé que la quantité de personnel russe de l’ambassade de la République tchèque à Moscou soit réduite.

Afin de faire preuve de sa solidarité avec la République tchèque, plusieurs pays lui ont emboîté le pays. La Slovaquie a annoncé le 22 avril expulser trois diplomates russes, suivie par les pays baltes. La Lituanie a ainsi décidé d’expulser deux diplomates, la Lettonie et l’Estonie un chacun.

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