L’haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard sera la première transgenre de l’histoire des Jeux olympiques, rapporte le Guardian.
Congratulations to #LaurelHubbard on winning a SILVER at the Weightlifting World Championships in the Womens Snatch 90kg+.
— S McMullan (@smcmullannews) December 5, 2017
It's the first time NZ has ever medalled. #WellDone#KiwiStar #KiwiFirst #EndOfStory pic.twitter.com/Ts5bfPmeEy
Bien que l'athlète de 43 ans ne fasse pas encore partie officiellement de l'équipe néo-zélandaise, une source au sein de la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF) a confirmé au quotidien britannique qu'elle se qualifierait automatiquement en raison de règles modifiées approuvées par le Comité international olympique (CIO).
Selon les directives du CIO, publiées en novembre 2015, les athlètes qui passent d'homme à femme peuvent concourir dans la catégorie féminine sans avoir besoin d'une intervention chirurgicale pour retirer leurs testicules à condition de ne pas avoir un niveau de testostérone dépassant 10 nanomoles par litre sur une durée de 12 mois précédant la première compétition, une règle qui est suivie par l'IWF.
Opinions divisées
Cependant, la participation de Hubbard a déjà fortement divisé les opinions car beaucoup insistent sur le fait qu'elle bénéficie d'un avantage injuste.
In a historic and controversial move, New Zealand weightlifter #LaurelHubbard is said to become the first #transgender athlete to compete at the #Olympic Games. Hubbard is likely to compete in the women’s super-heavyweight category at the #TokyoOlympics. pic.twitter.com/IHKb2QkDEo
— NEWS9 (@NEWS9TWEETS) May 6, 2021
Plusieurs articles scientifiques ont récemment montré que les personnes qui ont eu une puberté masculine conservent des avantages significatifs en puissance et en force, même après avoir pris des médicaments pour supprimer leur taux de testostérone.
Reuters indique qu’a contrario les partisans de l'inclusion transgenre soutiennent que le processus de transition diminue considérablement cet avantage et que les différences physiques entre les athlètes signifient qu'il n'y a jamais eu de règles de jeu vraiment équitables dans le sport.
Hubbard a vécu comme un homme pendant 35 ans et n'a pas participé à des compétitions d'haltérophilie internationales. Mais depuis sa transition en 2012, elle a remporté plusieurs titres.
Protestations des rivaux
Reuters rappelle que sa médaille d'or aux Jeux du Pacifique de 2019 aux Samoa, où elle est montée sur le podium devant la championne des Jeux du Commonwealth des Samoa, Feagaiga Stowers, avait provoqué l'indignation de l’État insulaire.
La fédération d'haltérophilie australienne avait cherché à empêcher Hubbard de participer aux Jeux du Commonwealth de 2018 sur la Gold Coast, mais les organisateurs avaient rejeté sa requête.