Mère immolée à Mérignac: le garde des Sceaux hué au Sénat

© AP Photo / Francois MoriÉric Dupond-Moretti
Éric Dupond-Moretti - Sputnik Afrique, 1920, 13.05.2021
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Éric Dupond-Moretti, hué lors de la séance de questions au gouvernement à la chambre haute mercredi 12 mai alors qu’il répondait à une sénatrice LR sur les dysfonctionnements dans l’affaire de la mère immolée à Mérignac, a été apostrophé par le président du Sénat.

Durant la séance de questions au gouvernement au Sénat mercredi 12 mai, le garde des Sceaux mis en colère par une question de la sénatrice Les Républicains (LR) Laurence Garnier s’est fait sèchement rependre par Gérard Larcher.

La question portait sur le meurtre d’une femme par son mari à Mérignac qui a fait grand bruit début mai.

La sénatrice de Loire-Atlantique a reproché au gouvernement de ne pas avoir mis en place pour cette femme immolée par le feu par son conjoint à Mérignac toutes les mesures «que vous avez prises à la suite du Grenelle sur les violences conjugales».

«Rien n’a été fait pour protéger cette femme alors que tous les voyants étaient au rouge», a signalé la sénatrice, ajoutant que la victime, Chahinez Boutaa, mère de trois enfants, n’avait pas de téléphone grand danger, que son conjoint n’avait pas de bracelet anti-rapprochement et que personne n’avait saisi son arme.

«Monsieur le Premier ministre! Tous les meurtres de femmes ne peuvent pas être évités. Celui-là aurait dû l’être… N’avez-vous pas honte d’une telle inefficacité de votre politique», a-t-elle conclu.

Pour répondre, la parole a été donnée au garde des Sceaux.

«Monsieur le garde des Sceaux, vous répondez dans le respect»

«Ce qui parfois me fait honte, c’est l’exploitation…», a commencé Éric Dupond-Moretti en provoquant aussitôt les huées de l’assistance.

«…C’est l’exploitation cynique et obscène d’une situation que nous avons tous à déplorer avec beaucoup d’émotion. Nous avons fait bien plus que vous depuis des années», a-t-il affirmé en haussant la voix.

C’est à ce moment que le président du Sénat Gérard Larcher l’a apostrophé.

«Monsieur le garde des Sceaux, j’ai appelé tout le monde au respect! Vous répondez dans le respect!»

Et de réitérer son rappel à l’ordre dès que le silence s’est rétabli, suscitant des applaudissements: «J'ai appelé tout le monde au respect au début de la séance, vous répondez en respectant l'auteur de la question.»

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