Les particularités de la vaccination des rescapés du Covid: si «oui», à quand ?

© Sputnik . Oxana BobrovitchLe centre de vaccination au Stade de France
Le centre de vaccination au Stade de France - Sputnik Afrique, 1920, 16.05.2021
S'abonner
Alors que la France vient de passer le seuil des 20 millions de primo-vaccinés et que la campagne de vaccination est désormais ouverte à des groupes de population plus larges, la question des modalités d’injection chez les personnes ayant été contaminées par le Covid-19 se pose de plus en plus souvent.

L’accès à la vaccination s’élargissant en France, nombreux sont ceux qui, après avoir été infectés par le Covid-19, se demandent s’ils doivent recevoir la préparation et, si «oui», avec combien de doses et combien de temps après la maladie. Tandis que la communauté scientifique semble d’accord sur la nécessité de vacciner les survivants, les informations restent floues quant à la période souhaitable entre la contraction de la maladie et la procédure.

Ainsi, sur son site Internet, l’OMS ne donne pas de réponse exacte à cette question, mais indique que «quand l’occasion se présente», la vaccination est «préférable» pour ceux qui ont déjà souffert de cette pathologie.

«La protection obtenue après avoir contracté le Covid-19 varie d’une personne à l’autre et on ne sait pas non plus combien de temps l’immunité naturelle est susceptible de durer», est-il expliqué.

Interrogée par France Inter, Odile Launay, infectiologue à l'hôpital Cochin, livre une réponse plus précise. Selon elle, les survivants du Covid-19 savent que «leur immunité est de bonne qualité et qu'elle persiste».

«Donc aujourd'hui, la recommandation, c'est d'attendre au minimum trois mois et même de préférence six mois pour se faire vacciner», a-t-elle affirmé à la radio.

Sans non plus donner la période exacte, les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies donnent sur leur site une autre précision adressée aux personnes ayant guéri du coronavirus et ayant été pris en charge dans un hôpital.

L’agence fédérale américaine en matière de Santé publique recommande notamment d’attendre 90 jours avant l’administration du vaccin anti-Covid à ceux qui ont été traité avec des anticorps monoclonaux ou du plasma de convalescence (plasma sanguin de personnes guéries).

Une ou deux doses?

Pour ce qui est du nombre de doses nécessaire pour qu’une personne dont l’organisme a déjà fait face au Covid-19 s’immunise contre le virus, une seule suffit, selon Odile Launay.

«Chez une personne qui a déjà été infectée, quelle que soit la forme de la maladie, on obtient avec une dose de vaccin, une réponse immunitaire qui est plus rapide, plus intense même, que celle qu'on obtient après la deuxième dose chez des personnes qui n'ont jamais été infectées par ce virus», a-t-elle expliqué au micro de France Inter.

Pour rappel, la majorité des préparations contre le Covid-19 -telles que Pfizer, Moderna, Spoutnik V, AstraZeneca- se font en deux doses. Les vaccins en une injection sont eux aussi présents sur le marché. Il s’agit notamment de la substance fabriquée par Johnson & Johnson et dont l’administration a débuté en France fin avril, ou du produit russe Spoutnik Light, enregistré en Russie début mai. Celle-ci est constituée d’une seule dose de Spoutnik V et n’est pas recommandée aux personnes âgées de plus de 60 ans.

L’état de choses de la campagne de vaccination en France

À partir du 10 mai, la vaccination est ouverte en France aux personnes de plus de 50 ans. Qui plus est, à compter du 12 mai, elle l’est également aux plus de 18 ans en fonction des doses disponibles. Emmanuel Macron a annoncé ce samedi que le pays avait atteint l’objectif des 20 millions de primo-vaccinations au 15 mai, en conformité avec le calendrier fixé par le gouvernement en mars.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала