«Fils de flic»: un rappeur niçois sort un morceau en soutien à la police – audio

CC BY 2.0 / Mathys Cresson / RapUn rappeur (image d'illustration)
Un rappeur (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 18.05.2021
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Le rappeur niçois Kaotik 747 a enregistré un morceau pour exprimer son «total soutien» aux forces de l’ordre après le meurtre du brigadier Éric Masson à Avignon. L’artiste sera présent à la marche de la police nationale organisée à Paris le 19 mai. La présence du ministre de l’Intérieur a aussi été confirmée.

Un message de soutien fort la veille de la grande manifestation de la police à Paris prévue mercredi 19 mai. Le rappeur Kaotik 747, alias Karim Bouchagour, a enregistré un morceau en soutien aux policiers régulièrement pris pour cible, et à leurs enfants.

Le track («morceau» dans le jargon musical) intitulé «Fils de flic» a été composé dans les jours qui ont suivi le drame d’Avignon.

«Une épouse de policier […] m’a raconté ses angoisses de ne plus jamais voir son époux rentrer du travail. Elle m’a aussi expliqué qu’elle avait interdit à son fils de 14 ans de révéler la profession de son papa, par peur des représailles. C’est ce qui m’a inspiré pour créer ce morceau», explique l’artiste à CNews.

Le track raconte l’histoire d’un adolescent harcelé par ses camarades de classe à cause de la profession de son papa: «Vous m’appelez le fils de flic, mon prénom c’est Hugo. Je suis fils de policier».

«Dis mon nom, dis mon nom, violenté toute l’année, harcelé devant tout le monde, tu crois que je vais tenir combien de temps?», ainsi se poursuit le morceau, reprenant le thème-phare du tube «Say my name» (dis mon nom) du célèbre groupe américain des années 2000 Destiny's Child.

Posté sur YouTube le 14 mai, le morceau de Kaotik 747 a déjà été écouté près de neuf mille fois. La chaîne du rappeur compte environ 2,5 millions d’abonnés.

«C’est l’histoire d’une société qui se noie dans la violence, mauvais côté dans leurs yeux, mauvais côté de la France», reprend Kaotik 747.

«Total soutien à nos uniformes et leurs enfants», résume dans un commentaire sur sa chaîne YouTube l’artiste indépendant qui a essuyé à plusieurs reprises les refus de maisons de disques qui jugent son rap «trop propre».

Un rappeur engagé

Ce n’est pas la première fois que l’artiste niçois exprime son soutien aux forces de l’ordre. En 2019, subventionné par la ville de Nice, le rappeur a sorti un clip en soutien aux pompiers, au Samu et aux policiers. Selon Franceinfo, la réalisation et la diffusion de la vidéo ont été faites avec l’aide de la municipalité niçoise à hauteur de 10.000 euros.

Dans la vidéo, des pompiers, des policiers nationaux et municipaux et des urgentistes du Samu jouent leur propre rôle. La séquence met en scène des pompiers caillassés par une bande lors d'une intervention. À l’époque, le rappeur avait raconté au Parisien avoir écrit le morceau en une demi-heure, en s’inspirant du récit d’un ami pompier.

Aux côtés des policiers

Kaotik 747 confie avoir été invité par «les principales organisations syndicales représentatives de la police» à chanter lors de la manifestation de la police nationale prévue le 19 mai à Paris.

«Je voudrais voir plus d’artistes s’engager et prendre des positions républicaines. Je suis révolté quand j’entends d’autres rappeurs cracher sur la police», ajoute auprès de CNews l’artiste de 37 ans.

La manifestation en hommage au brigadier Éric Masson, tué le 5 mai à Avignon lors d’une banale intervention antidrogue, sera tenue le 19 mai à Paris devant l’Assemblée nationale. L'ensemble des syndicats ont appelé les «citoyens» à venir les «soutenir» à 13 heures à 15 heures aux abords du Palais Bourbon.

Invité sur BFM TV lundi 17 mai, Gérald Darmanin a confirmé sa présence à la manifestation pour «saluer» les forces de l'ordre et faire passer un message de soutien. Plusieurs personnalités politiques doivent aussi être présentes.

Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, sept policiers et quatre gendarmes ont été tués en 2020 en mission. Entre 9.000 et 11.000 policiers et gendarmes sont blessés chaque année, selon les chiffres de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

 

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