L’extrême droite israélienne aurait planifié ses attaques contre des Arabes sur WhatsApp

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Des images violentes montrant des militants israéliens d’extrême droite lyncher un homme arabe près de Tel-Aviv ont fait le tour des médias le 12 mai. D’après le New York Times, les activités de ces radicaux ont pu être planifiées sur WhatsApp.

Des actes de violence commis à l’encontre de Palestiniens depuis le début de la nouvelle escalade des tensions le 10 mai entre le Hamas et Israël ont pu être organisés sur WhatsApp, écrit le New York Times.

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Parmi ces épisodes, le lynchage de Saeed Mousa à Ramla, sorti de force de sa voiture sur la promenade Bat Yam, près de Tel-Aviv, puis roué de coups par plusieurs dizaines de personnes avant de perdre connaissance.

D’après le quotidien, le jour de l’attaque, un groupe baptisé «Mort aux Arabes» a été créé sur la messagerie WhatsApp où un appel à se joindre à un combat de rue a été lancé. En quelques heures, des dizaines d'autres groupes promouvant des messages similaires sont apparus. «Dites à vos amis de rejoindre le groupe, car ici nous savons comment défendre l'honneur juif», indique l’un des messages cités par le New York Times.

Le média fait état d’une centaine de groupes du genre créés depuis. Une tendance qui inquiète les responsables de la sécurité israélienne, car leurs participants documentent soigneusement les attaques, se réjouissant de leur participation aux violences, certains donnant même les noms d'entreprises appartenant à des Arabes qu'ils pourraient cibler.

Un responsable israélien ajoute sous couvert d'anonymat que la police n'a pour le moment pas repéré la création de groupes similaires sur WhatsApp par des Palestiniens. D’après lui, le Hamas et d’autres groupes palestiniens recrutent depuis longtemps des adeptes sur les réseaux sociaux, mais n’y planifient pas d'attaques de peur d'être découverts.

Des violences mutuelles

La victime du lynchage du mercredi 12 mai, Saeed Mousa, a déclaré à la télévision israélienne qu’avant l’attaque, un individu s’est approché de lui pour demander s’il était Arabe. Après avoir répondu par l’affirmative, une trentaine de personnes ont entouré sa voiture. L’homme a dit avoir tenté de se sauver en faisant marche arrière, mais a heurté une voiture derrière lui. Il a ensuite accéléré, mais a percuté une autre voiture. Puis il a été sorti de son véhicule par la foule qui l’a roué de coups. Certains affirment qu'il a tenté d'écraser des piétons.

L’AFP parle également de Mussa Hassuna, un Arabe israélien de 32 ans tué par balle dans des affrontements la semaine dernière.

De son côté, le Times of Israel rapporte que Mor Ganashvili, un Israélien, a été grièvement blessé par une foule arabe dans la ville de Saint-Jean-d'Acre, dans le nord du pays. Un autre Israélien, Yigal Yehoshua, résidant à Lod, est mort lundi 17 mai, six jours après avoir été blessé à la tête par une brique jetée par un émeutier arabe.

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