Après Pfizer et Moderna, un vaccin russe évoque une troisième dose

© Sputnik . Mikhail Golenkov / Accéder à la base multimédiaVaccin russe contre le Covid-19 EpiVacCorona développé par le Centre national Vector
Vaccin russe contre le Covid-19 EpiVacCorona développé par le Centre national Vector - Sputnik Afrique, 1920, 24.05.2021
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Après le PDG de Pfizer et celui de Moderna, c’est l’agence sanitaire russe qui recommande l’administration d’une troisième injection du vaccin anti-Covid EpiVacCorona. Trois doses du produit russe sont notamment préconisées pour les plus de 65 ans.

Alors que la possibilité d’une troisième dose du vaccin anti-Covid a déjà été évoquée par les PDG de Pfizer et de Moderna, l’agence sanitaire russe Rospotrebnadzor leur emboîte le pas en le recommandant aux vaccinés par l’EpiVacCorona de plus de 65 ans. Selon une étude de l'Institut central de recherche en épidémiologie auprès de l’agence russe mentionnée, la préparation enregistrée en Russie en octobre dernier est «en général caractérisée par une efficacité et une tolérance élevées».

«Lors d'un contact établi avec la source de l'infection à coronavirus, 95,8% des personnes vaccinées ne sont pas tombées malades», conclut l’étude, parue en version pré-publiée.

«En général, l'efficacité immunologique de la vaccination est plus élevée chez les femmes et est caractérisée par un inversement proportionnel en fonction de l'âge, ce qui permet de recommander aux personnes de plus de 65 ans l'administration de trois doses de vaccin, afin d’augmenter l’efficacité immunologique de la vaccination.»

«Une vaccination à trois doses est possible si, chez les personnes âgées, la réponse immunitaire se forme mal», précise le service de presse de l’Institut qui fait également savoir que le vaccin en question est aréactogène, c’est-à-dire qu’il ne déclenche pas de réaction d'hypersensibilité.

Une troisième dose évoquée par Pfizer et Moderna

Ce n’est pas la première fois que l’administration d’une troisième dose d’un produit contre le nouveau coronavirus est avancée. Dans une interview à CNBC, parue mi-avril, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a déclaré que la nécessité d’une troisième dose du vaccin était «un scénario probable» pour les personnes vaccinées.

«Il y aura probablement besoin d’une troisième dose, quelque part entre six et 12 mois [après l’injection de la deuxième, ndlr]», a-t-il annoncé à la chaîne de télévision américaine.

Un peu plus d’un mois après, dans un entretien au Journal du Dimanche, paru le 22 mai, le Français Stéphane Bancel, patron de Moderna, a lui aussi fait part de la nécessité d’une troisième dose «dès la fin de l’été» «pour toutes les personnes à risque», «notamment les résidents des Ehpad qui ont reçu leur première dose au début de l’année».

«Deux à trois mois de retard entraîneraient de nombreuses hospitalisations et des morts.»

Une ou deux doses?

En général, le nombre de doses nécessaires pour qu’un vaccin soit efficace varie en fonction des caractéristiques de la personne vaccinée. Ainsi, malgré le fait que la majorité des vaccins anti-Covid se font en deux injections, une seule dose est recommandée à ceux qui ont déjà été atteint du Covid-19. C’est notamment l’avis de la Haute autorité de santé, dont elle fait part dans un communiqué paru en février.

Les deux injections de Spoutnik V, Pfizer, Moderna, AstraZeneca, sont espacées  de plusieurs semaines.

Il existe également des vaccins qui sont administrés en une seule dose. C’est le cas notamment du produit de Johnson & Johnson, homologué par l’OMS, ou du vaccin russe Spoutnik Light qui n’est pas recommandé aux personnes âgées de plus de 60 ans.

Vaccins russes

À ce jour, la Russie a déjà homologué quatre vaccins. Après l’enregistrement en août dernier de la toute première préparation anti-Covid au monde, Spoutnik V, mis au point par le centre Gamaleïa, le pays a validé, quelque mois plus tard, en octobre, le deuxième produit, EpiVacCorona. Les deux substances sont modifiées génétiquement. Alors que Spoutnik V est basé sur deux souches d'adénovirus humains vivants, EpiVacCorona, du centre Vector, l’est sur des peptides artificiels qui copient des fragments du coronavirus.

En février, c’est CoviVac, un troisième produit russe, qui a vu le jour. Conçu par le centre fédéral de recherche Tchoumakov de Moscou, il a été développé sur la base de l’antigène du SRAS-CoV-2 inactivé. Finalement, le ministère russe de la Santé a homologué début mai Spoutnik Light, vaccin qui en fait ne représente que le premier composant de la version initiale de Spoutnik V et qui est conseillé aux personnes ayant déjà des anticorps à l'issue de leur contamination.

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