L'ancien président sud-africain plaide «non coupable» des chefs d'accusation dans l'affaire de vente d'armes

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Jacob Zuma, l'ancien président sud-africain - Sputnik Afrique, 1920, 26.05.2021
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L'ancien président sud-africain, Jacob Zuma, a plaidé, mercredi devant la Haute Cour de Pietermaritzburg, non coupable de tous les chefs d'accusation dans la tristement célèbre affaire de vente d'armes en 1999.

«Je plaide non coupable», a déclaré Zuma aux juges lors d'un procès qui a débuté lundi et auquel ont assisté plusieurs de ses partisans au Congrès National Africain (ANC au pouvoir).

L'Autorité nationale des poursuites (NPA) craint que la dernière tentative de l’ex-président de forcer le procureur Billy Downer à se récuser pourrait retarder davantage cette affaire.

En effet, cela fait plus de 15 ans que Zuma a été impliqué dans un scandale de corruption lié à un accord avec la société française d'armement Thales.

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À 79 ans, l’ancien chef d’État (2009-2018) devra répondre des chefs d’accusation d’extorsion et de blanchiment d’argent pour des faits remontant à 1999, lorsqu’il était encore vice-président, quand le géant français de l'armement a emporté un contrat pour l'équipement d'avions et de navires militaires.

Il est soupçonné d’avoir touché plus de quatre millions de rands (soit 235 000 euros) de pots de vin en 1999, dans le cadre d’un contrat d’armement de près de 3 milliards d’euros passé avec le géant français Thales, lui aussi sur le banc des accusés.

Jacob Zuma n'a témoigné qu'une seule fois devant la commission anticorruption, en juillet 2019. Il avait rapidement claqué la porte, s'offusquant d'être traité comme un «accusé».

La justice sud-africaine avait examiné, le 25 mars dernier, une requête de la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption réclamant que l'ex-président soit placé derrière les barreaux pour son refus de témoigner devant elle.

Malgré de multiples convocations, Zuma a toujours refusé de témoigner devant la Commission Zondo ce qui a poussé celle-ci à demander à la plus haute juridiction du pays de prononcer une peine de deux ans de prison pour "outrage à la justice" contre l'ancien chef d'Etat.

Mis en cause par une quarantaine de témoignages dans plusieurs scandales, il avait été poussé à la démission en 2018 et remplacé par l'actuel président, Cyril Ramaphosa.

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