Violence conjugale faite aux hommes: trois questions à une coach

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Un homme avec un couteau (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 27.05.2021
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Créature de nature douce, la femme peut devenir agressive face à celui qu'elle a choisi pour partager sa vie. Nahed Rachad, coach spécialisée dans le couple, met en lumière, dans un entretien à la MAP, le tabou de la violence faite aux hommes en milieu conjugal

Pourquoi la violence subie par les hommes demeure-t-elle dans une zone d’ombre?

La violence est globalement inadmissible envers tous les êtres humains, hommes, femmes ou enfants. Tenant compte des modèles de domination traditionnels de notre société patriarcale, la réalité des hommes violentés est souvent occultée et niée. La honte et la pudeur empêchent l’homme, d’un grand poids sur la société, de crier son oppression.

Une fois que la mécanique est inversée, on se retrouve face à la dynamique de "3ib", "Hchouma" et "3ar".

Qu’est ce qui peut rendre la femme violente au sein du couple?

La violence ne relève pas de la nature de la femme, mais il y a plusieurs facteurs qui peuvent la pousser à devenir agressive. Il s’agit, notamment, de son environnement familial et le comportement adopté par la ligne féminine de sa famille vis-à-vis du sexe masculin. La femme peut hériter la violence et la ramener par la suite dans son couple.

Elle peut également l’emprunter de son entourage comme elle peut être elle-même victime d’une violence dans le passé, soit dans sa famille ou dans un premier mariage, ce qui la pousse à retracer le même chemin sans s’en rendre compte.

Comment l'homme doit réagir face à une partenaire violente?

Face à une scène de violence, il faut d’abord se contrôler et garder son calme. L'agressivité est animée et alimentée par la violence alors que le calme est capable de désarmer autrui sans pour autant tomber dans la peur.

Il est nécessaire également de cesser d'être victimisé pour ne pas tomber dans le piège dans ce qu’on appelle le triangle de Karpman, connu également sous le nom du triangle dramatique.

Je m’explique. Selon le psychologue Stephen Karpman, la plupart du temps lorsque nous communiquons avec les autres, nous jouons un film ou une pièce de théâtre au lieu d’échanger sur la base de faits concrets et d’émotions vraies. Nous avons tendance à communiquer en nous cachant derrière des jeux de rôles, qui se répartissent en trois catégories, à savoir le persécuteur (attaque, brime, humilie, donne des ordres et provoque la rancune), le Sauveur (Il considère la victime comme inférieure et lui propose son aide, à partir de sa position supérieure) et la Victime (apitoie, attire, énerve, excite).

Ces jeux psychologiques sont inconscients, épuisants et destructeurs, mais surtout ils sont le terrain privilégié des manipulateurs et des personnes toxiques.

De ceci, je recommande de ne pas avoir peur, d'être en plein pouvoir de ses émotions, de faire preuve de confiance et d’assertivité et d’instaurer le dialogue.

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