«Ces insultes commencent à devenir habituelles»: une policière victime d’un crachat à Brest

© Sputnik . Oxana BobrovitchPolice nationale
Police nationale - Sputnik Afrique, 1920, 28.05.2021
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Le 20 mai, au lendemain de la mobilisation des policiers à Paris pour réclamer un renforcement de la réponse pénale contre les agresseurs des forces de l’ordre, une agente a été agressée lors d’une interpellation à Brest. Mardi 25 mai, l’un des délinquants coupables a été condamné à neuf mois d’emprisonnement.

Un Tunisien qui depuis octobre 2020 faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français a été condamné mardi 25 mai par le tribunal judiciaire de Brest à neuf mois d’emprisonnement après qu’il a volé une bouteille de vodka et agressé une policière lors de son interpellation.

Une bouteille de vodka volée

Selon Le Télégramme, ce fait qui s'ajoute à la longue liste des agressions contre les policiers, a eu lieu le 20 mai vers 18 heures au Géant Casino de Brest. Un vigile s’était approché de deux individus passés en caisse sans scanner leur bouteille de vodka. Après avoir entendu la phrase «sale nègre, toi tu ne devrais pas être sur terre!», il a été frappé trois fois au niveau de la tempe et de la bouche par l’un des individus, à savoir le Tunisien en question.

Le vigile et son collègue ont finalement réussi à enfermer les voyous dans le local de sécurité dont l’intérieur a été totalement dévasté avant l’arrivée de deux policiers. Une fois menotté, l’individu a tenté de frapper les fonctionnaires et a lancé une insulte à l’agente: «Vous, les Françaises, vous êtes toutes des putes!». Elle a dû utiliser son pistolet à impulsion électrique pour le maîtriser alors qu’il lui crachait au visage. Âgé de 26 ans, il a reconnu devant le tribunal avoir bu huit bouteilles de 8-6 et s’est dit être désolé pour ce qui s’était passé.

«Comportements inadmissibles»

Après avoir passé un examen pour savoir si elle n’avait été contaminée, la policière a déploré à la barre le fait que «la femme est vue comme une moins que rien». «Ces insultes commencent à devenir habituelles», s’est-elle plainte.

«On comprend ce que vivent les policiers quand on voit de tels comportements inadmissibles, violents, au mépris de tout», a observé de son côté la procureure Nathalie Le Clerc’h.

Des policiers en colère

Choqués par le récent assassinat d’Éric Masson à Avignon et de Stéphanie Monfermé à Rambouillet, des milliers de fonctionnaires ont réclamé le 19 mai devant l’Assemblée nationale et en présence de Gérald Darmanin une forte réponse pénale contre les agresseurs des forces de l’ordre.

Le 25 mai, interrogé à ce sujet à la fin d'un conseil européen à Bruxelles, Emmanuel Macron a promis de ne tolérer «aucune facilité», ni «aucune violence à l'égard de celles et ceux qui se sont engagés pour garder la paix» en France.

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