La Russie met au point des solutions pour remédier à une éventuelle déconnexion du système SWIFT

© Sputnik . Service de presse de la diplomatie russe / Accéder à la base multimédiaDes négociations entre les ministres russe et portugais des Affaières étrangères, Sergueï Lavrov et Augusto Santos Silva, le 31 mai 2021
Des négociations entre les ministres russe et portugais des Affaières étrangères, Sergueï Lavrov et Augusto Santos Silva, le 31 mai 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 31.05.2021
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Commentant la potentielle exclusion de la Russie du réseau SWIFT, Sergueï Lavrov a dit que les autorités russes devraient être engagées dans l’élaboration de solutions pour faire face à de telles représailles de la part de l’UE, et de l’Occident au sens large, qualifiés de «partenaires peu fiables» à l’origine de décisions «absolument illégales».

L’éventuelle déconnexion de la Russie du système bancaire international SWIFT, proposée par l’Union européenne en tant que sanction, ne serait pas une surprise pour le pays, a déclaré ce 31 mai le ministre russe des Affaires étrangères.

«Je suis convaincu que notre gouvernement et notre banque centrale ainsi que les autorités financières mettent au point des solutions possibles en cas de tentative de saborder notre capacité à assurer le libre-échange dans le cadre du système commercial multilatéral, en conformité avec les normes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)», a annoncé Sergueï Lavrov.

Fin avril, en réaction à la résolution adoptée par le Parlement européen appelant à ces restrictions, le Kremlin avait affirmé pouvoir trouver rapidement des substituts à ce système.

Le développement de systèmes SWIFT alternatifs, qui seront plus avancés et ne revendiqueront pas de monopole dans ce domaine, a également été évoqué début avril par le vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Pankine dans un entretien à Sputnik.

L’UE et l’Occident sont peu fiables

Le manque de fiabilité de Bruxelles et d’autres pays en tant que partenaires de Moscou a été pointé par le chef de la diplomatie russe.

«Nous comprenons que l’Union européenne et l’Occident se soient montrés à plusieurs reprises, dans des affaires concrètes, comme des partenaires peu fiables qui peuvent laisser se produire des situations dans lesquelles des décisions absolument illégales peuvent être prises sans aucun fondement.»

Cependant, le ministre a dit ignorer quelles décisions concrètes seront prises par les pays occidentaux et quels moyens de pression pourront être appliqués sur les propriétaires de SWIFT.

À l’issue de négociations menées avec Sergueï Lavrov, son homologue portugais a pointé le jour même la nécessité de tenir des discussions juridiques au sein de l’Union européenne.

«La décision de l’UE doit être prise dans le respect des règles correspondantes. C’est pourquoi si une mesure doit être adoptée, elle fera sans doute l’objet de larges discussions juridiques au sein de l’Union européenne», a précisé Augusto Santos Silva.

Selon lui, les relations entre la Russie et l’UE se trouvent à un de leurs points les plus bas.

Difficile à appliquer

L’exclusion de la Russie du système de paiement SWIFT figure parmi les sanctions proposées par les eurodéputés en cas de transformation du «déploiement militaire» russe près de la frontière ukrainienne en une «invasion» de l’Ukraine. En plus de cela, Bruxelles a appelé à appliquer des sanctions contre le Nord Stream 2, Rosatom (groupe public nucléaire russe) et certains «oligarques» russes.

Comme l’UE ne dispose pas des compétences nécessaires pour déconnecter la Russie de l’organisation privée internationale qu’est SWIFT, cette sanction n’est pas facile à mettre en œuvre, a mentionné Josep Borrell, haut représentant de l'Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.

Ce n’est pas la première fois que le Parlement européen lance un appel à déconnecter la Russie de ce système bancaire. En 2014, cette mesure avait été évoquée dans une résolution européenne adoptée après que la Crimée avait été rattachée à la Russie suite à un référendum lors duquel 96,77% des électeurs criméens et 95,6% des habitants de Sébastopol ont soutenu cette intégration.

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