Tué d'une balle dans le dos: un militaire victime d’un accident dans un camp d'entraînement en France

© REUTERS / POOLDes soldats français lors d'un exercice conjoint avec des militaires japonais et américains au Japon, mai 2021
Des soldats français lors d'un exercice conjoint avec des militaires japonais et américains au Japon, mai 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 02.06.2021
S'abonner
Un accident «lié à une mauvaise manipulation d’arme de poing» survenu ce 2 juin dans un camp d'entraînement non loin de Carcassonne a provoqué la mort d’un militaire qui, selon des informations préliminaires, aurait été tué par un autre soldat.

Un militaire de 20 ans a trouvé la mort ce mercredi 2 juin dans un camp d'entraînement à Villemaury, non loin de Carcassonne, relate L’Indépendant, qui précise que l’hypothèse d’un accident a été confirmée par l’Armée de terre.

La victime a été touchée dans le dos par une balle qui est partie d’un pistolet 9 mm et qui est ressortie par l'abdomen, selon une source du journal. Les secours arrivés sur place ont fait le nécessaire pour le ranimer, mais n’ont pu que constater son décès.

Contacté par L’Indépendant, le colonel Éric de Lapresle, porte-parole de l’Armée de terre, a confirmé que les pistes de l’attentat ou de l’homicide volontaire étaient écartées.

«Il s’agit d’un accident tragique lié à une mauvaise manipulation d’arme de poing, dans le cadre d’un exercice militaire mené en bordure du stand de tir du site de Villemaury […]. Un militaire du 3e RPIMa a tiré sur un autre militaire de ce régiment», a-t-il déclaré, ajoutant que certains exercices nécessitaient l’usage de balles réelles.

Une enquête devra déterminer les circonstances du drame.

En France

Des accidents du genre ne sont malheureusement pas à exclure et arrivent régulièrement. Ainsi, un autre militaire de 20 ans est décédé des suites de ses blessures le 25 juin 2020 à l’hôpital de Nancy où il avait été admis dans un état grave la veille après un tir accidentel.

Le jeune homme était «engagé avec son groupe pour la protection du palais du gouverneur militaire de Metz depuis le 18 juin 2020», avait indiqué le chef d'état-major de l'Armée de terre.

«Il se préparait à effectuer une patrouille lorsqu’il est grièvement blessé à la tête par un tir accidentel.»

Deux militaires sont décédés le 29 avril 2020 alors qu’ils participaient à un entraînement de mission de sauvetage dans les Landes à bord d’un hélicoptère. Les deux hommes ont chuté au sol au cours de l’exercice, avait précisé la ministre des Armées, Florence Parly.

Le 15 avril 2020, deux militaires avaient été tués et cinq autres blessés lorsqu’un hélicoptère s’est écrasé lors d'un vol d'entraînement dans les Hautes-Pyrénées, avait fait savoir France Bleu.

À l’étranger

Des accidents du genre surviennent également à l’étranger, comme lorsqu’un soldat français avait été accidentellement tué en 2011 en Afghanistan par un autre militaire français.

«Le 11 juillet 2011, en début de matinée, en retour de mission, un militaire français descendait de son véhicule blindé dans un poste de combat avancé lorsqu’il a été grièvement touché par le tir accidentel d’un autre soldat français», avait relaté le ministère des Armées.

Proposition de loi

Dans ce contexte, plusieurs députés avaient présenté le 1er décembre 2020 à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à étendre le statut et les conditions d’attribution de la mention «Mort pour le service de la Nation» aux militaires «dont le décès est survenu accidentellement sur le territoire national, sur terre, dans les airs ou sur la mer, lors d’un entraînement, d’un exercice de préparation d’opération ou en mission intérieure, par le fait des matériels, armes, systèmes d’armes et situations extrêmes».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала