Une députée visée par une plainte d'un collectif de médecins pour désinformation évoque leur «acharnement»

© AFP 2023 CHRISTOPHE ARCHAMBAULTMartine Wonner (photo d'archives)
Martine Wonner (photo d'archives) - Sputnik Afrique, 1920, 03.06.2021
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Une élue a été visée par une plainte de la part du collectif de médecins Fake Med, qui l’accuse de désinformation. Dans son commentaire à Sputnik, la députée a souligné l'«acharnement» de ces derniers pour l’atteindre, en expliquant que juridiquement un collectif en France ne peut pas déposer plainte.

Connue pour avoir remis en cause à maintes reprises les mesures prises en France pour lutter contre la pandémie, la psychiatre et députée ex-LREM du Bas-Rhin Martine Wonner a été visée par une plainte du collectif de médecins Fake Med auprès de l'Ordre des médecins.

«Choqué par le flot continu et répété de contre-vérités émanant de la docteure Wonner, le bureau du collectif Fake Med a décidé de déposer plainte auprès de l'Ordre des médecins», indique le collectif dans un communiqué.

«Un acharnement pour m’atteindre»

Contactée par Sputnik, Mme Wonner a tenu à souligner l’«acharnement», d’après elle, manifesté par ce collectif.

«Un collectif en droit français ne peut pas déposer une plainte. Ils se sont constitués en association pour ce faire. Ils ont donc fait preuve d’un acharnement pour m’atteindre», met-elle en valeur.

Par la suite, la députée se pose la question de savoir à quel degré elle devait gêner pour faire l’objet d'une telle plainte.

«Je me pose la question de la commande et des objectifs. Je dérange à ce point?», avance Martine Wonner.

Par la voie d’un communiqué de presse dans l’intérêt de Mme Wonner que Sputnik a reçu, les plaintes contre la députée ont été qualifiées de «calomnieuses et abusives».

«Madame la députée Martine Wonner fait l’objet d’attaques et de menaces d’une particulière gravité à sa prise de parole dans le cadre du Rassemblement des libertés qui s’est tenu le 22 mai 2021 à Marseille», dénonce le document.

Lors de cette rencontre, Martine Wonner s’est exprimée contre les mesures gouvernementales qui ont permis la prescription d’un médicament baptisé Rivotril, «considéré par un grand nombre de personnes de la communauté scientifique comme étant un produit permettant l’euthanasie en dehors de tout cadre légal».

En outre, les avocats de la députée estiment que les propos portés contre Mme Wonner sont «intolérables à la liberté d’expression» et cela empêche la parlementaire d’exercer ses fonctions de représentante du peuple.

Des propos jugés controversés

En effet durant la pandémie, Martine Wonner s'était notamment interrogée sur l’efficacité des vaccins. Elle a ainsi écrit sur Twitter qu’il fallait procéder à «un arrêt en urgence de la vaccination».

En outre, elle avait suggéré à Quimperlé, dans le Finistère, que, d’après elle, «le seul vaccin qui fonctionne c’est celui des Chinois [...] pas cette espèce de cochonnerie génétiquement modifiée».

Elle s’est par ailleurs opposée au plan de déconfinement, étant la seule députée LREM à avoir voté contre cette stratégie. Par conséquent, Mme Wonner a été exclue du groupe LREM en mai 2020 pour son vote.

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