Une élue accompagne un équipage de police, leur véhicule essuie des jets de pierres

CC BY-SA 2.0 / Ingolf / Angers - Tramway - RoseraieAngers, le quartier de la Roseraie (archive photo)
Angers, le quartier de la Roseraie (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 07.06.2021
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Une députée du Maine-et-Loire a intégré un équipage de la brigade anticriminalité à Angers, dans la nuit du 5 au 6 juin. La voiture où elle se trouvait a reçu des projectiles, relate Ouest-France. Une attaque qui s’inscrit dans une série d’autres actes de violence visant les forces de l’ordre en France.

Le véhicule de police transportant la députée LREM de la 6e circonscription du Maine-et-Loire, Nicole Dubré-Chirat, a été criblé de pierres et de pommes de terre congelées dans la nuit du 5 au 6 juin à Angers, a annoncé Ouest-France.

«Nous avons reçu des projectiles sur la voiture. Nous recevions des pierres mais aussi des pommes de terre congelées. Il y a eu des impacts sur la voiture de police», a indiqué l’élue au quotidien.

L’incident a eu lieu dans le quartier de la Roseraie où la police avait été appelée pour des rodéos. Le véhicule attaqué a dû rester sur place près de deux heures avant que le calme ne soit rétabli.

Selon le média, la femme politique, qui avait précédemment accompagné une unité de police secours, a cette fois décidé de suivre un équipage de la BAC pendant la nuit pour comprendre la réalité du terrain.

«Je voulais voir comment la police travaillait, avec quels moyens. On sait qu’en ce moment, elle est sollicitée quotidiennement et parfois mise en cause. Je sais aussi que les habitants du quartier ont peur. Là, j’ai tout vu en direct», a confié Mme Dubré-Chirat.

Après cette expérience, la députée a l’intention de proposer au ministère de l’Intérieur d’augmenter les effectifs au sein de la police dans les quartiers les plus difficiles, indique Ouest-France.

Policiers visés par des violences

Ces dernières années, le nombre d’attaques, y compris terroristes, contre les forces de l’ordre ne cesse de croître. Le 19 avril, Emmanuel Macron a constaté dans un tweet que «les agressions envers les policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et élus de la République» avaient doublé en 15 ans et insisté sur la nécessité de «mieux les protéger».

Plus de 85 faits de «violences à personnes dépositaires de l’autorité publique» sont enregistrés chaque jour en France pour la seule police nationale, d’après Le Monde.

Fin mai, une policière municipale a été grièvement blessée au couteau à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes. Trois gendarmes ont par ailleurs été blessés lors de l'interpellation du suspect.

Le 5 mai, un agent de police de 36 ans, Éric Masson, a été tué par balle lors d’une opération antidrogue dans le centre-ville d’Avignon. Un vendeur de stupéfiants lui a tiré délibérément dessus à deux reprises. Le Premier ministre, Jean Castex, a alors promis une enveloppe de 10 millions d’euros afin d’améliorer la sécurité des commissariats, ainsi que la généralisation des caméras piéton individuelles prévue pour l’été.

En avril, policiers et pompiers ont été victimes d’un guet-apens à Épinay-sur-Seine où une barricade avait été aménagée au milieu de l’avenue de la Marne. Les agents venus pour protéger les soldats du feu ont été la cible de projectiles et de tirs au mortier d’artifice.

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