Le monde ne sera pas «le globe de l’Otan, ni celui de l’UE»

© Sputnik . Alexei Vitvitsky / Accéder à la base multimédiaOTAN
OTAN - Sputnik Afrique, 1920, 08.06.2021
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Le monde multipolaire est déjà une réalité et il ne ressemble ni au globe de l’Alliance atlantique, ni à celui de l’Union européenne. Cette idée a de nouveau résonné à Moscou, cette fois-ci du côté du vice-ministre des Affaires étrangères.

À l’issue de la pandémie de Covid-19, le monde sera multipolaire et ne sera pour sûr pas «le globe de l’Otan», a déclaré ce mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko.

«Il est assez difficile de dire aujourd’hui comment sera le monde d’après la pandémie et quelles leçons l’humanité, notamment l’Europe, tirera de la pandémie, car sa phase aiguë n’a toujours pas été franchie», expose-t-il.

Il a tout de même admis qu’il était important de projeter son regard au-delà de l’horizon.

«Je pense que tout le monde dans cette salle admettra que la réalité post-pandémique sera multipolaire. Le multicentrisme est une réalité établie et en gros elle définira l’état des relations internationales. Le monde ne sera pour sûr ni le globe de l’Otan, ni celui de l’Union européenne. Devant les États et les nations existera une multitude de choix d’axes de développement», note-t-il lors du forum annuelportant le nom de l’ancien ministre des Affaires étrangères et chef du gouvernement russe Evgueni Primakov, et regroupant politiciens, diplomates et experts en économie mondiale et relations internationales.

Un monde multipolaire

Le monde multipolaire, ne ressemblant pas au globe terrestre de l’Otan, a d’ailleurs été récemment évoqué par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Intervenant fin mai lors d’une conférence dédiée aux relations entre la Russie et l’UE, il soulignait que dans le monde actuel, les relations fondées sur le principe de «guide-guidé» ne marchaient plus.

«Dans le sens politique, ni le globe de l’Otan, ni le globe de l’EU n’existent. Les pays acquièrent la liberté de choisir, notamment concernant les modèles de développement et la participation aux projets d’intégration».

Alors que l’Union économique eurasiatique renforce ses relations extérieures, l’interaction dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se développe, expliquait le ministre des Affaires étrangères russe.

Selon lui, il faut arrêter de placer les voisins de la Russie, y compris les pays membres de la Communauté des États indépendants (CEI) et de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dans les conditions d’un choix artificiel.

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