Plainte contre Papacito: quand Mélenchon qualifiait d’«humour» la décapitation de Macron

© AP Photo / Kenzo TribouillardJean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon - Sputnik Afrique, 1920, 08.06.2021
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Une vidéo publiée par le youtubeur Papacito simulant une attaque armée contre un électeur de LFI pousse Jean-Luc Mélenchon à porter plainte. Il dénonce un «appel au meurtre». Pourtant, le chef de file du parti s’était rangé du côté de son ancienne porte-parole quand elle avait relayé un message menaçant de décapitation Emmanuel Macron.

Un «appel au meurtre». Jean-Luc Mélenchon s’est indigné de la vidéo du youtubeur Papacito présentant une fausse attaque contre un électeur de son parti.

​«La politique ne peut et ne doit jamais sortir de ses formes particulières qui, parfois, sont celles de la polémique, mais dont on ne peut accepter qu’elles soient des menaces physiques», écrit-il en commentaire de la vidéo dans laquelle il annonce son intention de porter plainte.

Soutenue par Mélenchon

Pourtant, en janvier 2020, le même Jean-Luc Mélenchon avait pris la défense de Raquel Garrido, son porte-parole, accusée par certains élus LREM d’avoir publié sur les réseaux sociaux un message menaçant à l’encontre du Président de la République.

Ainsi, elle avait repris le tweet «Louis XVI, Louis XVI, on l’a décapité, Macron, Macron, on peut recommencer…» sur le compte Twitter «Gilets jaunes Caen», y ajoutant en commentaire: «En prévision de la grève du 21 janvier».

Pour Jean-Luc Mélenchon, «Raquel Garrido a reproduit des images où on voit des manifestants, en référence à la grève du 21 janvier», car c’était le «jour de la mort du roi Louis XVI».

«Et il se trouve que Raquel Garrido, tout comme Alexis Corbière et quelques autres, fait tous les ans une rétrospective de la Révolution […]. Ce qui me frappe, comme elle, c’est l’enracinement de la Révolution française de 1789 dans l’esprit du peuple français. Cette révolution a ouvert l’ère moderne, elle est présente dans notre peuple», a-t-il ajouté sur LCI.

Néanmoins, après la gifle assenée ce mardi 8 juin à Emmanuel Macron dans la Drôme, Jean-Luc Mélenchon s'est dit «solidaire du Président» sur Twitter, renchérissant néanmoins sur ses propos polémiques de dimanche: «Cette fois-ci, vous commencez à comprendre que les violents passent à l'acte?».

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