Vers une quatrième vague cet été? Des épidémiologistes donnent leur avis

© SputnikLes terrasses des cafés rouvrent à Paris, la ville entre dans la deuxième phase du déconfinement, 2 juin 2020
Les terrasses des cafés rouvrent à Paris, la ville entre dans la deuxième phase du déconfinement, 2 juin 2020 - Sputnik Afrique, 1920, 09.06.2021
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Avec les allègements progressifs des restrictions en France, dont une nouvelle étape entre en vigueur ce 9 juin, plusieurs spécialistes ont assuré que rien ne menace l’été. Ils conseillent tout de même de surveiller les variants du virus.

Alors que ce mercredi 9 juin la France entre dans la troisième étape du déconfinement, avec le décalage du couvre-feu à 23h, la possibilité d’ouvrir les terrasses à 100% de leur capacité, mais toujours avec des tables n’accueillant pas plus de six personnes, la situation sanitaire semble s’améliorer.

À leur tour, plusieurs épidémiologistes se veulent rassurants pour les semaines et mois à venir. Dans une interview au Parisien, Mircea T. Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier, dans l’Hérault, a déclaré qu’«il n’y a pas de risque important de quatrième vague cet été»:

«Il n’y a rien qui menace l’été au niveau national, à moins d’un relâchement très massif, d’un abandon total de toutes les mesures de précaution.»

Des pronostics plus favorables qu’auparavant

Alors que certains modélisateurs, et notamment celle de l’équipe de l’institut Pasteur menée par Simon Cauchemez, membre du Conseil scientifique, évoquaient des risques d’apparition d’une quatrième vague pour juillet, M.Sofonea semble être plus optimiste.

«On avait les mêmes données, a-t-il noté auprès du Parisien. On est passé de quelque chose d’assez pessimiste à très favorable pour l’été».

Selon lui, les «mesures ont eu un effet beaucoup plus important sur la circulation du virus que ce qu’on pouvait prévoir par analogie avec les précédentes vagues».

Les indicateurs en baisse peuvent donner de l’optimisme, mais il est encore tôt pour baisser la garde. C’est ce dont les scientifiques tout comme les autorités sanitaires n’ont cessé d'affirmer. «La gifle risque d’être forte» si «on fait comme si l’épidémie était finie», prévenait à la mi-mai l’infectiologue Karine Lacombe dans une interview à l’Express.

Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a indiqué pour sa part au micro de RTL ne pas être inquiet pour l’été à venir mais craindre une reprise épidémique du Covid-19 à la rentrée.

La menace d’un variant

De son côté, l’épidémiologiste Pascal Crépey a donné à la Dépêche du Midi des facteurs qui seraient susceptibles de provoquer la reprise de la circulation virale en France. Il s’agit selon lui de la météo, car «il y a un effet saisonnier sur le virus». Ensuite, c’est le variant Delta, «particulièrement contagieux»:

«Il est à ce point inquiétant qu’il montre une certaine capacité d’échappement immunitaire: c’est-à-dire que l’immunité naturelle acquise par une personne qui a été contaminée par une autre forme de Covid-19 ne protège pas forcément contre ce variant», a-t-il expliqué au média.

Le 8 juin, 2.394 personnes étaient hospitalisées dans les services de réanimation en France. Un indicateur qui est redescendu sous la barre des 2.500, un niveau inégalé depuis fin octobre. La tendance est-elle liée à l’arrivée de l’été? Si les scientifiques sont loin d’être unanimes là-dessus, on peut se rappeler qu’au début de l’été 2020, l’Hexagone sortait de deux mois de confinement strict et le virus circulait alors très faiblement sur le territoire.

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